Si posséder et gérer une clinique demande beaucoup d’efforts et de dévouement, l’expérience peut aussi s’avérer très gratifiante. Vous envisagerez peut-être un jour d’agrandir votre clinique ou d’en ouvrir une deuxième offrant des soins spécialisés. Voici les principaux facteurs à prendre en compte avant de prendre votre décision.
1. Vos objectifs d’agrandissement
Avant de vous lancer dans l’agrandissement de votre clinique, vous devez établir vos principaux objectifs, car ils vous permettront de clarifier votre orientation et guideront le processus de planification.
Par exemple, supposons que votre objectif principal soit de combler une lacune en matière de santé ou de réduire les temps d’attente pour les patients, vous pourriez être en mesure d’y parvenir de différentes façons, sans avoir à assumer la responsabilité de l’ouverture d’une deuxième clinique et les dépenses supplémentaires que cela représente.
En revanche, si vous souhaitez proposer des services nouveaux ou novateurs à vos patients, l’expansion de votre clinique peut représenter un excellent moyen d’y arriver en vous permettant d’offrir des soins spécialisés, d’attirer de nouveaux patients et d’obtenir des recommandations d’autres cliniques.
N’oubliez pas que l’expansion de votre clinique s’accompagnera de responsabilités supplémentaires en matière de gestion et d’exploitation. Si vous avez des doutes ou des inquiétudes, envisagez de rencontrer un conseiller, Soins de santé de la Banque Scotia. Par l’intermédiaire du Programme bancaire pour médecins Pro Santé+ Banque Scotia, nos spécialistes peuvent vous fournir des conseils et vous guider dans les options disponibles, par exemple pour le financement du bâtiment et de l’équipement médical nécessaire, ainsi que pour les solutions de gestion de trésorerie.
2. Avantages de l’ouverture d’une deuxième clinique
Si vous gérez une clinique très achalandée, l’ouverture d’une deuxième clinique présente une multitude d’avantages potentiels. Tout d’abord, cela peut vous aider à fournir des soins supplémentaires à vos patients existants et à étendre votre portée dans un nouveau lieu pour faire de la place à de nouveaux patients dans la région. Cela peut également vous permettre d’élargir l’éventail de vos services en vous donnant la possibilité d’explorer de nouvelles spécialités et, au bout du compte, d’aider un plus grand nombre de patients.
Si vous souhaitez vous spécialiser davantage, une deuxième clinique peut également vous aider à atteindre cet objectif. Le cas échéant, vous pouvez vous spécialiser exclusivement dans un petit nombre d’interventions, ce qui pourrait vous permettre de perfectionner votre pratique tout en continuant à vous occuper de vos patients actuels.
3. Financement de la deuxième clinique
L’ouverture d’une deuxième clinique sera très semblable à l’ouverture de la première, sauf que vous pourrez tirer parti de l’expérience acquise pour mieux évaluer ce qui a bien fonctionné au cours du processus. Même si l’acquisition des locaux, le recrutement du personnel et l’achat du matériel nécessitent une mise de fonds importante, votre situation financière est peut-être différente aujourd’hui et vous pouvez peut-être autofinancer l’ouverture de votre clinique à l’aide de fonds personnels ou d’entreprise. Le financement indépendant de votre deuxième clinique peut avoir une incidence sur votre capacité à prendre votre retraite et des conséquences fiscales. Comme toujours, travaillez en étroite collaboration avec votre réseau de professionnels, comme votre conseiller, Soins de santé de la Banque Scotia, votre conseiller de Gestion financière MD1, votre avocat et votre comptable. Votre conseiller, Soins de santé peut vous éclairer sur les options et les scénarios de financement.
Un conseiller de Gestion financière MD peut vous aider à revoir votre plan financier et à évaluer l’incidence de votre projet sur vos objectifs et vos plans de retraite, surtout si vous envisagez un autofinancement. Un comptable peut vous aider à évaluer les implications fiscales de différents scénarios et vous conseiller sur ce qui vous conviendrait le mieux. Un avocat peut protéger vos intérêts en examinant les achats, les contrats de location et les autres ententes exécutoires.
Vous pouvez également tirer parti de relations établies avec des fournisseurs qui, en raison de vos antécédents, peuvent être en mesure d’offrir à votre nouvelle clinique des produits et des services sans exiger de paiement en espèces à la livraison.
4. Achat ou location de locaux
La décision d’autofinancer une partie de vos frais de démarrage est une première étape, mais vous devrez également décider si vous souhaitez acheter ou louer les locaux de votre clinique. De nombreux facteurs doivent être pris en compte pour prendre la décision d’acheter ou de louer.
La location comporte de nombreux avantages. Selon votre contrat de location, vous n’aurez peut-être pas à vous préoccuper des réparations, du ramassage des ordures et du déneigement, ou encore de l’entretien ou de l’aménagement paysager. Si la gestion de tous les aspects de vos locaux ne vous intéresse pas, la location peut être le bon choix pour vous.
Cela dit, elle comporte aussi des inconvénients. Par exemple, les choix que vous pourrez faire en matière de rénovation seront limités, et votre propriétaire pourra augmenter votre loyer au moment du renouvellement de votre bail ou vendre la propriété et vous obliger à déménager moyennant un court préavis, ce qui aura des conséquences sur vos revenus et, au bout du compte, sur les soins aux patients.
L’achat d’une propriété commerciale représente l’autre solution. En optant pour un achat, vous pourrez disposer de votre espace et le rénover ou le modifier autant que vous le souhaitez. En outre, l’achat d’une propriété représente pour votre entreprise un investissement important dont la valeur pourrait augmenter au fil du temps selon la conjoncture du marché. Votre propriété pourrait même devenir une source de revenu passif pendant votre retraite.
Une propriété entraîne toutefois des frais considérables : de l’impôt foncier aux réparations et à l’entretien, en passant par les assurances. Chaque situation étant unique, nous vous invitons à consulter un conseiller, Soins de santé de la Banque Scotia pour obtenir les conseils dont vous avez besoin et examiner les options de financement qui s’offrent à vous.
5. Temps et efforts requis pour gérer deux cliniques
Il ne fait aucun doute que l’ouverture d’une deuxième clinique exigera plus de temps puisque vous devrez gérer les deux, du moins au début. En tant que propriétaire d’une clinique, vous avez la responsabilité de gérer les activités quotidiennes auxquelles s’ajouteront celles du deuxième lieu.
Afin de gérer cette responsabilité grandissante, vous pourriez préparer un plan pour déléguer une partie de votre charge de travail. Pour ce faire, plusieurs options s’offrent à vous :
- Vous pouvez confier certains des patients de votre première clinique à un autre médecin sur place.
- Vous pouvez embaucher un gestionnaire de bureau à votre clinique actuelle, à votre deuxième clinique ou aux deux endroits pour prendre en charge les tâches administratives, ce qui vous permettra de passer plus de temps à vous occuper de vos patients.
- Vous pouvez également envisager de partager votre clinique avec un autre médecin et de travailler en partenariat avec lui pour lui confier une partie des patients et des tâches administratives.
N’oubliez pas de tenir compte de la distance entre les cliniques ou par rapport à votre domicile. Combien de temps devrez-vous consacrer à vos déplacements et quelle en sera l’incidence sur votre bien-être, votre mode de vie et le temps que vous passez avec votre famille?
6. Recrutement et fidélisation des meilleurs employés
Attirer et fidéliser de nouveaux collaborateurs peut s’avérer difficile, en particulier dans un contexte postpandémique où les employés se sentent épuisés et doivent gérer des problèmes de santé supplémentaires et s’adapter à des conditions de travail en constante évolution.
Réfléchissez bien à cette question et demandez des conseils et des recommandations à votre personnel actuel ainsi qu’à vos collègues médecins. Faites en sorte que le travail à votre clinique soit attrayant en offrant un régime de rémunération complet qui comprend un régime d’avantages sociaux, un grand nombre de congés et un horaire de travail flexible. Ne sous-estimez pas la valeur d’une culture positive et solidaire!
7. Entreprise ou clinique indépendante ou expansion de votre activité existante
Votre nouvelle clinique pourrait être le prolongement de votre clinique existante. Le nouvel établissement pourrait bénéficier de la réputation de votre première clinique, ainsi que de son image de marque et des efforts de marketing que vous avez déjà consentis.
Vous pourriez également choisir d’ouvrir une deuxième clinique indépendante, une approche peut qui s’avérer judicieuse si vous envisagez de servir un autre type de patients, d’offrir d’autres services ou de collaborer avec un autre médecin.
Conclusion
Voilà une conversation passionnante qui témoigne de votre succès actuel. Lorsque vous serez en voie d’ouvrir votre deuxième clinique, vous rencontrerez peut-être des difficultés sur le plan de la gestion du temps, de l’argent et des responsabilités. En outre, l’aventure pourrait s’avérer incroyablement gratifiante et être le bon choix pour votre carrière, ainsi que sur le plan personnel. Afin de prendre une décision éclairée, assurez-vous d’examiner attentivement tous les aspects de cet engagement.
Pour en savoir plus au sujet de nos solutions et bénéficier de conseils personnalisés pour agrandir votre clinique médicale, contactez-nous dès aujourd’hui.
1 « Conseiller MD » désigne un conseiller financier de Gestion MD limitée (au Québec, un conseiller en placement) ou un gestionnaire de portefeuille de Conseils en placement privés MD. Les renseignements ci-dessus ne doivent pas être interprétés comme offrant des conseils financiers, des conseils de placement, des conseils fiscaux pour le Canada ou l’étranger, des conseils juridiques, des conseils comptables ou des conseils semblables du ressort d’autres professionnels, ni comme remplaçant les conseils de professionnels indépendants dans le domaine de la fiscalité, de la comptabilité ou du droit.