Imaginez que vous avez pris la décision de vous appuyer sur votre parcours professionnel pour réaliser vos aspirations, mais que la malchance met en péril la concrétisation de votre vision et vous renvoie sur les bancs d’école pour renforcer vos habiletés entrepreneuriales.
Ce fut le cas pour Kendelle Pollitt, LLB, Méd.A, avocate, médiatrice et cheffe de la direction de Pier Law and Mediation, un cabinet d’avocats de White Rock, en Colombie-Britannique, qui aide ses clients dans le processus de transition qui suit un divorce ou une séparation. Bien que Mme Pollitt reconnaisse sa passion pour le droit de la famille – et qu’elle ait eu l’audace de fonder un cabinet qui reflète ses valeurs – des événements inimaginables l’ont forcée à parfaire ses compétences d’entrepreneure pour protéger l’entreprise qu’elle venait de mettre sur pied.
Acquérir de nouvelles compétences quand son rêve est mis à rude épreuve
Bien que certaines personnes pensent que le droit de la famille est une discipline exigeante et qu’il s’agit d’un environnement stressant autant pour les clients et que pour les avocats, Mme Pollitt a adopté une vision distincte en 2019.
«Mon travail en droit de la famille me donne un but, et j’éprouve une grande fierté à aider les gens dans les moments où ils sont les plus vulnérables. Pour réellement contribuer au bien-être de mes clients, j’ai décidé d’ouvrir mon propre cabinet, qui mise sur l’inclusivité, la compassion et la bienveillance. Je tenais à créer un milieu de travail agréable, tout en étant productif, et qui est axé sur le bien-être mental et physique de mon personnel.»
Avec cette philosophie idéaliste en tête, et le plus jeune de ses deux enfants à la maternelle, elle a décidé de quitter un grand cabinet d’avocats pour fonder Pier Law and Mediation (qui doit son nom à l’emblématique port de pêche de White Rock) en compagnie de son assistant juridique et de quelques clients.
Toutefois, la réalité l’a frappée en mars 2020, lorsque la pandémie de COVID-19 a forcé la fermeture des tribunaux et que les clients ont remis leurs affaires juridiques à plus tard en raison de l’incertitude financière qui régnait. Comme Pier Law n’avait pas de site Web où mener des activités de marketing numérique, le téléphone a cessé de sonner au cabinet, qui comptait sur le bouche-à-oreille pour élargir sa clientèle.
Plutôt que de s’isoler à la bibliothèque de droit pour attendre la fin de la crise, Mme Pollitt est passée à l’action : « J’ai entrepris d’en apprendre plus sur le marketing, la gestion d’une entreprise et la création d’une culture d’entreprise. Grâce aux livres que j’ai lus et aux séminaires en ligne auxquels j’ai assisté, j’ai pu absorber une tonne de connaissances. Plus j’apprenais, plus je me sentais galvanisée.»
Après avoir contracté un prêt pour créer le site Web de son cabinet, elle a rédigé des pages et des pages de contenu destiné à la clientèle, notamment des guides, des brochures et un livre sur le droit de la famille. Pier Law a commencé à attirer de nouveaux clients et a doublé ses revenus sur douze mois, ce qui a permis à Mme Pollitt d’augmenter ses effectifs, passant de deux à vingt employés. Depuis, elle a ouvert un deuxième bureau à Tsawwassen, en Colombie-Britannique, et envisage d’en ouvrir un troisième.
Elle a également consacré du temps à la création de la culture de travail qu’elle souhaitait établir au sein de son entreprise, en prenant soin d’encadrer les jeunes avocats pour les aider à s’épanouir personnellement et professionnellement. De plus, Pier Law a récemment mis à l’essai la semaine de travail de quatre jours, afin d’attirer de nouveaux talents.
Mme Pollitt aime partager ses idées entrepreneuriales avec d’autres propriétaires de petite entreprise. Elle participe notamment à des conférences sur le sujet et a mis sur pied un cours pour l’organisme Continuing Legal Education Society of BC, qui vise à orienter les avocats désirant ouvrir leur propre cabinet.
Puiser sa force de différentes sources
Avec le recul, Mme Pollitt estime que ce sont sa capacité d’adaptation pendant les périodes difficiles et la vision claire qu’elle a établie pour son entreprise naissante qui lui ont permis d’aller de l’avant. «Je suis aussi reconnaissante envers mon mari, ma sœur, mes parents, mes amis et mon personnel dévoué. Ils m’ont donné la force de poursuivre et de réussir pour nous tous.»
Elle souligne également la contribution de L’initiative Femmes de la Banque Scotia et de l’ensemble de l’équipe de la Banque Scotia, qui lui ont offert du soutien, des solutions et des ressources formidables pour l’aider à réaliser son rêve de posséder son propre cabinet. «La directrice, Relations d’affaires – Services bancaires aux entreprises, avec qui je fais affaire, a réellement à cœur de m’aider à réussir. Elle a pris le temps de venir nous rencontrer, mon équipe et moi, et m’a aidée à restructurer mes services bancaires en fonction des besoins de mon entreprise. De plus, pendant la pandémie, le directeur de succursale de la Banque Scotia chargé de mon dossier m’a aidée à obtenir un crédit pour traverser cette période difficile.»
Par exemple, la Banque Scotia l’a aidée à surmonter un obstacle des plus démotivants lorsque les permis de construction pour son nouveau bureau ont été délivrés avec seize mois de retard et qu’elle a dû assumer du même coup le loyer de bureaux temporaires et l’hypothèque des nouveaux locaux. «Le poids des deux dépenses était lourd à porter, mais la Banque Scotia m’a offert des conseils personnalisés et m’a proposé une solution bancaire sur mesure qui m’a aidée à combler ce déficit financier.»
Aujourd’hui, Mme Pollitt est impatiente de raconter son expérience à de futurs propriétaires de petite entreprise. «Ne cessez jamais de vous instruire sur la façon de bâtir, de diriger et de maintenir une entreprise saine et dynamique. Trouvez un mentor ou un groupe de personnes qui ont déjà parcouru le chemin que vous vous apprêtez à emprunter. N’oubliez pas que la priorité est de prendre soin de vous et de favoriser l’équilibre travail-famille pour assurer la réussite de votre entreprise à long terme et veiller à votre bien-être personnel.»
Pier Law and Mediation prouve qu’il est possible de s’éloigner de l’approche typique qu’adoptent les cabinets d’avocats à l’égard de leurs clients et de leurs employés, en misant sur la bienveillance et une vision claire, et en s’appuyant sur la force de ses partenaires.