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Cet article a originalement été rédigé en anglais; son contenu et ses nuances pourraient ne pas être rendus parfaitement par la traduction.

Cinq choses à ne pas oublier quand vous négligez ce que vous ne pouvez pas vous permettre de négliger

Procrastiner, c’est faire tout sauf ce qu’il faut faire. Remettre à plus tard, éviter les tâches les plus difficiles, chercher des distractions – il y a des centaines de manières de procrastiner. Cela dit, ne vous sentez pas coupable! La procrastination est une habitude dont ont souffert même les plus grands esprits de l’Histoire. Socrate et Aristote, des philosophes grecs de l’Antiquité, ont inventé un mot, akrasia, pour décrire notre état d’esprit lorsque nous allons à l’encontre de notre propre jugement par manque de volonté. Pour les étudiants en médecine comme vous, la procrastination peut se révéler particulièrement problématique, compte tenu du nombre impressionnant d’échéances que vous devez respecter.

L’auteur James Clear définit la procrastination comme un conflit entre notre « moi présent » et notre « moi futur » :

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 Quand vous vous fixez des objectifs, vous faites des plans pour votre moi futur; vous imaginez ce que vous voudriez que soit votre vie plus tard. Cependant, si le moi futur peut fixer des objectifs, seul le moi présent peut poser les gestes qui permettent de les atteindre. Et quand vient le moment de prendre une décision, vous ne pensez plus à votre moi futur. Vous êtes dans le moment présent, et votre cerveau ne s’intéresse qu’au moi présent. Or, celui-ci aime beaucoup la gratification immédiate, pas les résultats à long terme.

Essentiellement, ce que cela veut dire, c’est que votre moi futur, qui souhaite avant tout maintenir une excellente moyenne, choisir la bonne spécialité et rembourser votre prêt étudiant, est souvent en conflit avec votre moi présent, qui est probablement très fatigué, tant mentalement que physiquement, et qui ne demande pas mieux que de se faire livrer un plat coréen trop cher et d’écouter tous les nouveaux épisodes de The Crown.

Vous cherchez une manière de pirater votre cerveau pour que ces objectifs à long terme paraissent plus pressants? Ou peut-être un moyen pour qu’il semble plus agréable de s’y attaquer dans le présent?

Voici quelques conseils qui pourraient vous aider.

Les petits et les grands objectifs

Certaines des choses que vous souhaitez accomplir sont tellement grandes et abstraites que vous pourriez facilement manquer de motivation. Par exemple, pour devenir chirurgien pédiatre, il faut faire plusieurs stages cliniques dans différents domaines. Si, pour y arriver, vous devez vous réveiller à 4 h 30 pour travailler avec un médecin résident avec qui vous ne vous entendez pas très bien, il pourrait être difficile pour vous de voir comment ce désagrément actuel vous rapproche de vos espoirs et de vos rêves à long terme.

Par contre, si vous vous donnez de petits objectifs à court terme, vous comprendrez mieux l’importance de vos tâches quotidiennes et ressentirez la satisfaction de progresser vers vos objectifs les plus importants. Que pouvez-vous faire pour vous rendre à la prochaine heure, au prochain jour, à la prochaine semaine? Quand vous trouverez la réponse à cette question, vous verrez que vos heures, vos jours et vos semaines passeront vite!

Les objectifs réalistes et irréalistes

Il est bien connu que les êtres humains, particulièrement ceux qui sont ambitieux comme vous, ne sont pas très doués pour prévoir l’avenir, surtout en ce qui concerne ce qu’ils sont capables d’accomplir en un laps de temps donné. Par conséquent, quand vous vous fixez des objectifs (nombre d’heures d’étude, note souhaitée à un examen ou, si vous souhaitez entrer en médecine, admission à un programme d’étude), ne faites pas d’estimations trop généreuses. Rien ne vous démoralisera et ne vous poussera à procrastiner plus que de vous décevoir vous-même!

Fixez-vous des objectifs plus réalistes en réduisant la taille des tâches à accomplir : planifiez une heure d’étude plutôt que deux ou attaquez-vous à votre travail par tranches de cinq pages plutôt que dix. Cette technique ne réduira pas votre efficacité. Au contraire, elle vous permettra d’accomplir plus de tâches et vous aidera à vous motiver pour les suivantes!

Les récompenses et les conséquences immédiates

Si vous n’êtes pas satisfait de votre progression vers vos objectifs à long terme, essayez de vous récompenser lorsque vous respectez votre calendrier. La fameuse carotte au bout du bâton, vous connaissez? Écoutez un épisode de votre série préférée, prenez un verre de vin, faites-vous couler un bain – choisissez une récompense qui vous encouragera à persévérer. Dans le même esprit, vous pouvez essayer de rendre plus immédiates les conséquences de la procrastination. Par exemple, vous pourriez vous engager à étudier avec des amis. Si vous leur faites faux bon, il y aura des conséquences non seulement pour vous, mais aussi pour vos partenaires d’étude.

Le moi et la biologie

Comme étudiant en médecine, vous vous dites peut-être qu’un comportement chronique comme la procrastination est symptomatique d’un problème biologique – et vous avez raison! Des études ont démontré que la procrastination est liée au fonctionnement du cortex préfrontal, responsable de maîtriser les impulsions et d’empêcher les stimuli distrayants d’atteindre d’autres zones du cerveau. En ce sens, la procrastination n’est pas très différente du TDAH, qui est lié à une faible activité du cortex préfrontal et à des lésions dans cette partie du cerveau. Une étude récente suggère même que la procrastination et l’impulsivité sont des caractéristiques génétiques héréditaires.

La réussite et le bien-être

Comme étudiant en médecine, vous vous dites peut-être qu’un comportement chronique comme la procrastination est symptomatique d’un problème biologique – et vous avez raison! Des études ont démontré que la procrastination est liée au fonctionnement du cortex préfrontal, responsable de maîtriser les impulsions et d’empêcher les stimuli distrayants d’atteindre d’autres zones du cerveau. En ce sens, la procrastination n’est pas très différente du TDAH, qui est lié à une faible activité du cortex préfrontal et à des lésions dans cette partie du cerveau. Une étude récente suggère même que la procrastination et l’impulsivité sont des caractéristiques génétiques héréditaires.

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