Erick Alfonso s’inspire de sa propre histoire familiale pour redonner espoir aux immigrants qui se sentent dépassés. En fait, le natif de Manille et son épouse se sont taillé une place enviable en très peu de temps, ignorant les commentaires de sceptiques qui se moquaient de leur projet de vie au Canada.
Aujourd’hui conseiller principal en finances personnelles de la Banque Scotia à Calgary (Alberta), Erick se souvient à quel point ses amis lui déconseillaient d’émigrer au Canada avec ses cinq jeunes enfants.
«Ils soutenaient que nous devions posséder de l’expérience de travail au Canada pour y trouver un emploi, se remémore l’ancien chef de projets en technologies de l’information d’une banque philippine. Nous avons persisté malgré tout, car nous étions convaincus que c’était un bon endroit pour élever nos enfants.»
À leur arrivée au Canada en 2006, la famille Alfonso constate que de nombreux compatriotes philippins jonglent avec des emplois mal payés pour survivre. Bien qu’Érick ait temporairement occupé un poste d’ouvrier dans une usine afin de boucler les fins de mois, il n’a jamais renoncé à ses objectifs.
«Suivant le conseil d’un ami, j’ai ouvert mon premier compte bancaire à la Banque Scotia. J’ai trouvé le caissier tellement sympathique que j’ai décidé de remettre mon curriculum vitae à la banque», relate Érick. À sa grande stupéfaction, le directeur de succursale l’engage le mois suivant à titre de caissier occasionnel avant de lui offrir deux mois plus tard un poste à temps plein au soutien à la clientèle.
«J’ai été privilégié que la Banque Scotia me donne la chance de faire mes preuves, souligne Érick, qui a gravi les échelons et offre désormais ses services à de nombreux clients asiatiques de sa succursale de la Banque Scotia. Je peux me reconnaître en eux, car je n’ai pas oublié mon arrivée au pays sans compte de banque ni adresse permanente.»
Erick, qui se plaît à offrir des conseils financiers de première main, recommande notamment le programme BonDébut de la Banque ScotiaMD1 pour les nouveaux arrivants, lequel propose un compte de banque, des options de carte de crédit2 et d’autres services et avantages personnalisés.
«Puisque beaucoup d’immigrants arrivent au pays avec des épargnes personnelles, je les aide à investir judicieusement, notamment dans des placements à court terme comme le compte d’épargne libre d’impôt (CELI), qui leur permet de gagner un revenu à l’abri de l’impôt et d’avoir accès à leurs fonds dès qu’ils en ont besoin», mentionne Érick.
Il explique également à quel point il est important d’établir son historique de crédit au Canada. «Certains nouveaux arrivants craignent d’utiliser les cartes de crédit, mais je leur explique dans quelle mesure l’utilisation responsable de celles-ci peut contribuer à l’atteinte de différents objectifs».
Erick encourage les nouveaux arrivants à poursuivre leur recherche d’emploi en leur faisant part de son expérience et de celle de son épouse, Maria Rosario, qui, en moins d’un an, est passée d’un poste de comptable temporaire à des fonctions de chef de la comptabilité dans un cabinet de la région.
«Nous n’avons rien fait d’exceptionnel, mais nous étions déterminés. Grâce à la confiance que nous affichions en nos moyens et à notre soutien mutuel, nous avons franchi les obstacles un à un», souligne Érick. Tout est possible, car du moment que l’on arrive à montrer son potentiel, on parvient à tisser des liens utiles et à s’ouvrir les portes menant à une nouvelle vie au Canada.»