Elle est passée de la deuxième femme sur le conseil, dans certains cas, la sixième femme sur un conseil d’administration, affirme Benita Warmbold, qui a joint les rangs de la Banque Scotia en 2018.
« Cela m’indique que nous faisons des progrès. J’ai la chance de faire partie d’organisations qui se sont vraiment engagées et qui sont axées sur la diversité des genres. Vraiment; la conversation porte désormais sur la diversité au-delà des genres».
Benia Warmbold faisait une allocution lors d’un événement regroupant des femmes occupant des postes de direction présenté par Services bancaires et marchés mondiaux dans le cadre du programme Bonne gouvernance d’entreprise de l’initiative Femmes de la Banque Scotia. Le programme est conçu pour ouvrir les portes des conseils d’administration à plus de femmes occupant des postes de haute direction en les aidant à acquérir des connaissances et des compétences dans le cadre de séances portant sur des sujets comme la compréhension de la dynamique du conseil d’administration et les dernières tendances en matière de gouvernance d’entreprise. Il a été conçu et animé par la vice-présidente directrice et secrétaire et cheffe de la gouvernance, Julie Walsh.
« La bonne gouvernance d’entreprise, y compris la diversité des genres, influe à la fois sur la performance et la culture d’une société », affirme Walsh. « À la Banque Scotia, nous offrons de la formation spécialisée pour préparer nos dirigeants à siéger à des conseils d’administration et pour leur permettre d’avoir une meilleure compréhension du rôle d’un administrateur et des questions de gouvernance d’entreprise. Il a été stimulant de partager cette formation dans le cadre de l’initiative Femmes de la Banque Scotia pour préparer les femmes hors de notre organisation à occuper des postes au sein de conseils d’administration également. »
L’initiative Femmes de la Banque Scotia pour Services bancaires et marchés mondiaux est un programme personnalisé et exhaustif permettant aux femmes clientes d’avoir un meilleur avenir et soutenant les leaders et les sociétés dans l’avancement du mandat d’inclusion. L’initiative comporte trois axes, soit l’éducation, l’innovation et les conseils, qui comprennent le programme de bonne gouvernance.
Observation des conseils d’administration : une expérience également possible.
La séance avec Benita Warmbold fait partie d’un vaste effort visant à accroître la représentation des femmes au sein de la haute direction et des conseils d’administration au Canada et à l’étranger. À la Banque Scotia, cinq des treize sièges du conseil d’administration, soit 38 %, sont occupés par des femmes. La dernière analyse des Autorités canadiennes en valeurs mobilières indique qu’au sein des 610 sociétés inscrites en bourse, les femmes occupaient uniquement 20 % du nombre total de sièges, contre 11 % en 2015.
Benita Warmbold, dirigeante expérimentée ayant occupé des postes de direction dans les secteurs public et privé siège, à l’heure actuelle à plusieurs conseils d’administration en sus de celui de la Banque Scotia, dont Methanex Corporation, Groupe SNC-Lavalin Inc., Crestone Peak Resources, le Conseil canadien sur la reddition des comptes et le conseil consultatif de la Smith School of Business de la Queen’s University.
Toutefois, son expérience avec les conseils d’administration remonte à bien avant qu’elle ne siège à un conseil.
Au cours du récent événement virtuel regroupant des professionnelles de nombreuses organisations à l’échelle du Canada et des États-Unis, Benita Warmbold a fait part de son expérience de récente diplômée de l’université travaillant chez KPMG à titre de comptable professionnelle agréée lorsqu’on lui a demandé de faire partie d’un comité d’audit d’une société ouverte pour prêter main-forte à un associé. Il s’agissait de l’un de ses premiers contacts avec un conseil d’administration et la courbe d’apprentissage a été abrupte au départ. Au fil du temps, elle a appris au sujet du travail des administrateurs et des avantages à long terme dont une société peut tirer d’un conseil d’administration très performant et engagé.
Plus tard, au cours de son mandat de neuf ans auprès de l’OIRPC dans des postes comme directrice générale et cheffe des finances, Benita Warmbold a siégé à divers conseils de sociétés et a pris part à de nombreux comités d’audit, elle a observé comment opère un conseil d’administration hautement fonctionnel, ainsi que le profil des membres de conseils d’administration qui ne sont pas efficaces, affirme-t-elle.
« Il ne s’agit pas nécessairement d’avoir de l’expérience directe au sein du conseil d’administration en soi, mais d’avoir de l’expérience à la table de discussion du conseil. Donc, y assister et observer les rouages est tout autant valorisé par les sociétés qu’y avoir siégé. », a-t-elle ajouté.
« Exprimez-vous et réclamez un réel changement »
Son conseil pour les femmes désirant se joindre à un conseil d’administration consiste à exprimer leur intérêt à tous ceux qui pourraient avoir de l’influence ou pourraient être contactés pour obtenir des recommandations de potentiels membres de conseils d’administration. Toutefois, elle vous invite à connaître votre proposition de valeur et à avoir votre argumentaire éclair fin prêt afin de retenir l’attention si l’occasion se présente.
Benita Warmbold affirme qu’il est également essentiel de connaître un conseil d’administration avant de s’y joindre pour s’assurer qu’il vous convient et que vous y serez reconnue pour les compétences et l’expertise que vous y apporterez.
« Personne ne veut être un représentant symbolique et je ne crois pas que cela soit utile aux organisations ni au fonctionnement des conseils d’administration », affirme Benita Warmbold. « À titre de potentiel membre d’un conseil d’administration, je suis susceptible de poser quelques questions aux administrateurs en poste, comme « À votre avis, quelle pourrait être mon apport? » « Pourquoi me choisir? » Et si je n’obtiens pas une réponse faisant état de mes compétences, de mes antécédents ou de mes particularités, c’est un signal d’alerte. »
Benita Warmbold affirme que la discussion au sujet de la diversité au-delà du genre devrait avoir eu lieu il y a fort longtemps, mais elle est ravie que la question retienne davantage l’attention ces derniers temps. Elle nous fait part d’une conversation au cours de laquelle elle a déjà mis au défi un conseil d’administration d’intégrer plus de critères de diversité dans sa prise de décision d’embauche à un moment auquel on ne parlait que du ratio d’embauche hommes/femmes. Elle a par la suite reçu un courriel du président du conseil d’administration la remerciant de les avoir tenus responsables, dit-elle.
« Si personne n’élève la voix et ne réclame un réel changement, il devient difficile de concevoir comment le changement se produira dans les faits », affirme Warmbold.
Le présent document est publié à titre informatif seulement. Les informations qu’il contient ne doivent pas être interprétées comme des conseils financiers, fiscaux ou en placement, des garanties pour l’avenir ou des recommandations d’achat ou de vente. Les renseignements présentés, notamment ceux ayant trait aux taux d’intérêt, à la conjoncture des marchés, aux règles fiscales et à d’autres facteurs liés aux placements, peuvent changer sans préavis, et La Banque de Nouvelle-Écosse n’est pas tenue de les mettre à jour. Même si les renseignements de tiers contenus dans le présent document proviennent de sources jugées fiables à la date de publication, La Banque de Nouvelle-Écosse ne garantit pas leur fiabilité ni leur exactitude. Les lecteurs sont invités à consulter leur propre conseiller professionnel pour obtenir des conseils financiers, des conseils de placement ou des conseils fiscaux adaptés à leurs besoins. Ainsi, il sera tenu compte de leur situation, et les décisions seront fondées sur l’information la plus récente.