- L’orientation des politiques économiques et géopolitiques américaines est la plus grande menace qui pèse sur l’économie mondiale. Cette menace est encore plus prégnante aux États-Unis, où la volatilité et la rapidité des mutations des politiques, surtout en ce qui a trait au commerce, ont un effet mesurable sur le moral des entreprises et des consommateurs et sur la valorisation des actifs.
- Nos prévisions ne tiennent compte que des mesures commerciales mises en œuvre, pour éviter de spéculer sur les interventions éventuelles, compte tenu du niveau d’incertitude. Il se peut que cette approche mette en sourdine certains risques puisque d’autres droits de douane seront probablement décrétés; or, elle permet d’assurer l’exactitude d’après l’information actuelle. Nous mettrons à jour nos prochaines prévisions selon l’évolution de la conjoncture.
- Au moment de publier ces lignes, il semble que ce soit la volatilité des politiques auto‑imposées, ainsi que le malaise et l’incertitude qui en découlent, qui soient les plus grands facteurs porteurs d’une dégradation des perspectives économiques américaines. De concert avec les inquiétudes sur la résurgence de l’inflation, qui limiterait considérablement la capacité de réaction de la politique monétaire, ainsi qu’avec la baisse attendue des dépenses de l’État et les pertes d’emploi liées au DOGE, ce facteur explique que nous ayons abaissé notre prévision de la croissance du PIB américain cette année, pour l’établir à des niveaux nettement inférieurs aux taux de croissance potentiels.
- Ces ambitieuses interventions commerciales imposent une rançon à tous ceux qui sont en cause; le Canada est particulièrement vulnérable à l’incertitude économique et aux bouleversements qui s’ensuivront. Les droits de douane mis en œuvre jusqu’à maintenant cadraient essentiellement avec nos hypothèses dans le maintien des taux depuis décembre; or, d’autres droits de douane généralisés en contravention de l’ACEUM pourraient nous obliger à réviser considérablement à la baisse nos prévisions de la croissance du PIB canadien.
- La Banque du Canada et la Réserve fédérale ne bougeront probablement pas avant plusieurs mois, puisqu’elles attendent de connaître le déroulement de la guerre tarifaire et des moyens que prendront les gouvernements, surtout celui du Canada, pour aider les entreprises et les ménages à traverser cette difficile période.
Dire que les perspectives sont incertaines est à peu près la plus grande certitude qu’on peut exprimer à propos de l’économie mondiale par les temps qui courent. L’orientation des politiques économiques et géopolitiques américaines représente aujourd’hui la menace la plus lourde qui pèse sur l’économie mondiale. Cette incertitude concerne non seulement les États-Unis mêmes, et bien entendu les cibles les plus immédiates de l’attention du président Trump, soit le Canada et le Mexique, mais aussi l’impact de ces changements ou la crainte desdits changements qui obligent de nombreux pays à remanier spectaculairement leurs politiques‑cadres. C’est ce dont témoigne, par exemple, la manière dont l’Europe approche les politiques économiques et militaires continentales : il est aujourd’hui évident que les pays européens, menés par l’Allemagne, d’entre tous les pays, sont sur le point de s’engager dans un important programme d’investissements pour renforcer leur économie et étayer leurs défenses. C’est aussi ce que l’on constate sur les marchés, qui ont commencé à anticiper, dans les cours des actifs, les résultats de la croissance relative projetée : les marchés boursiers américains font nettement moins bonne figure que la plupart des marchés des autres économies évolués, dans la foulée d’une longue période de rendements exceptionnels des marchés américains par rapport aux pays comparables.
L’une des grandes difficultés dans le traçage du parcours des perspectives réside dans la définition de la voie à suivre dans la politique commerciale américaine. Il paraît probable que d’autres droits de douane viendront s’ajouter à ceux qui ont déjà été mis en œuvre. Nul ne peut dire à combien ils finiront par s’élever. Pour l’heure, on a essentiellement reporté les droits de douane pour le Canada et le Mexique, imposé des droits de douane à la Chine et mis en place d’autres droits de douane pour l’acier et l’aluminium importés aux États-Unis. Le président Trump a fait savoir à maintes reprises qu’un autre cycle de droits de douane sera lancé le 2 avril : des droits de douane de 25 % imposés intégralement sur les exportations distinctes de l’énergie et de la potasse au départ du Canada et du Mexique à destination des États-Unis, des droits de douane réciproques imposés à tous les pays qui exportent aux États-Unis et la promesse d’imposer des droits de douane cumulés sur certains produits comme les médicaments, le cuivre, le bois d’œuvre, l’automobile et d’autres produits. Bien qu’il faille prendre au sérieux la menace de droits de douane, ils causeront des torts considérables à l’économie américaine, avant même que d’autres pays ripostent. Il y a donc lieu de douter qu’ils soient mis en œuvre ou, à tout le moins, de la durée au cours de laquelle ils le seront. C’est ce qu’on a constaté dans la mise en œuvre annoncée, puis annulée de droits de douane imposés jusqu’à maintenant au Canada et au Mexique. D’autant plus que les États-Unis, qui ne représentent que 16 % du PIB mondial du point de vue de la parité du pouvoir d’achat, s’apprêtent à s’attaquer au reste du monde et à faire face aux conséquences répressives de leurs interventions. Malgré toute l’incertitude qui règne sur les interventions à venir, il ne fait absolument aucun doute que les interventions commerciales ambitieuses des États-Unis et les représailles des pays impactés imposeront des coûts économiques considérables à tous les intéressés, en plus de produire des conséquences sur les marchés des actifs et des produits de base.
Puisque l’environnement des politiques promet d’être volatil, nous ne tiendrons compte, dans nos prévisions à venir, que des mesures commerciales mises en œuvre. Bien que cette décision veuille probablement dire que nous mettrons en sourdine certains risques pour les perspectives, il est impossible de spéculer sur les mesures qui seront adoptées et sur leur durée. Nous mettrons à jour nos prévisions selon l’évolution de la conjoncture. Pour ces prévisions, nous tenons donc compte de l’ensemble actuel des droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, en adoptant des hypothèses sur les exemptions prévues dans l’ACEUM selon les politiques américaines en vigueur, soit des droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium et des mesures tarifaires répressives déjà imposées aux États-Unis par certains pays. Nous tenons également compte de l’indice de l’incertitude des politiques commerciales, facteur important des résultats. C’est ce que nous faisons depuis décembre; or, cet indice ne cesse d’augmenter, et nous remanions nos prévisions en conséquence.
Toujours est‑il que les droits de douane actuellement en vigueur correspondent assez bien à nos précédentes hypothèses dans le maintien des taux, que nous avons adoptées depuis décembre sur les droits de douane imposés au Canada. À l’époque, nous avions décidé d’adopter comme hypothèses des droits de douane de 5 % sur 50 % des exportations canadiennes, ce qui donne une hausse tarifaire effective de 2,5 % dans l’ensemble des exportations destinées aux États-Unis. Selon notre estimation approximative des droits de douane actuellement imposés au Canada après avoir adopté des hypothèses sur ce qui pourrait se produire selon les niveaux de préférence tarifaire assujettis à l’ACEUM, on peut s’attendre à une hausse tarifaire générale de l’ordre de 2,7 % sur les exportations à destination des États-Unis. En outre, la Chine a imposé ses propres droits de douane sur certains biens canadiens, ce qui donne dans l’ensemble une hausse tarifaire effective de l’ordre de 2,6 % sur toutes les exportations canadiennes.
Malgré les craintes sur les torts imposés aux économies du Canada, du Mexique et du monde entier, il semble pour l’instant que ce soient les États-Unis qui pâtissent le plus de la volatilité des politiques qu’ils s’imposent eux‑mêmes. C’est pourquoi nous avons abaissé nos prévisions pour la croissance de l’économie américaine en deçà de celles du Canada cette année. Le malaise et l’incertitude ressentis au nord de la frontière le sont également par nos voisins du Sud. Les indicateurs du moral des entreprises et des consommateurs sont en chute libre. Les préoccupations sur la hausse de l’inflation augmentent encore plus rapidement. Les inquiétudes que font peser l’ensemble des réformes des politiques liées au DOGE, la baisse des dépenses de l’État (qui doit encore se matérialiser…), les pertes d’emploi et les craintes de perdre des emplois se multiplient. Sans compter les évidentes perturbations des modèles économiques à cause des droits de douane, les commentaires du président Trump et des membres de son cabinet annonçant douteusement des malédictions à court terme pour des bénédictions à plus long terme, ainsi que les facteurs qui plombent les perspectives. Désormais, certains analystes parient une fois de plus sur une récession américaine. Ceci dit, les indicateurs économiques précis publiés jusqu’à maintenant ne permettent pas de croire que ces facteurs auront des chocs retentissants sur l’activité, sauf le commerce. Là encore, les entreprises américaines tâchent de prendre les devants en prévision de droits de douane potentiels en intensifiant considérablement leurs importations, soit environ 25 % en janvier, le mois le plus récent pour lequel nous avons des statistiques. Nous nous attendons cette année à un rythme de croissance de 1,4 % de l’économie américaine, puis de 1,6 % l’an prochain. Bien qu’il ne s’agisse pas d’une récession, ces rythmes de croissance sont nettement inférieurs aux taux de croissance potentiels.
Au Canada, il est évident que les ménages et les entreprises canadiens s’inquiètent. Pour l’heure toutefois, les résultats des droits de douane imposés correspondent essentiellement à nos attentes et n’apportent donc pas un énorme changement à nos prévisions. Comme nous l’avons indiqué ci‑dessus, nous mettrons à jour nos hypothèses sur les droits de douane lorsqu’ils seront mis en œuvre aux États-Unis. Il va de soi que des droits de douane généralisés imposés sur les biens canadiens et mexicains et contrevenant manifestement à l’ACEUM nous amèneraient à abaisser nos prévisions de croissance. Il se pourrait bien que dans ces cas, la croissance du PIB réel canadien soit inférieure à celle des États-Unis cette année. Dans la situation actuelle, la brusque réduction des taux directeurs continue d’apporter une certaine protection contre l’incertitude et les dommages liés aux droits de douane; or, il ne fait aucun doute que l’économie se ralentit en raison de l’agression économique menée par les États-Unis. Nous nous attendons pour l’instant à un rythme de croissance de 1,7 % cette année et de 1,5 % l’an prochain. Nous mettrons à jour ces données selon l’évolution de la conjoncture.
Plusieurs faits encore méconnus seront essentiels pour les perspectives et les interventions des banques centrales. Il y a d’abord les droits de douane. Si ils se matérialisent, à combien s’élèveront‑ils et pendant combien de temps les appliquera‑t‑on? Deuxièmement, comment les pays riposteront‑ils, et les droits de douane déclencheront‑ils une rafale et une escalade de ripostes tarifaires? Le Canada a déjà annoncé des droits de douane sur 155 milliards de dollars d’importations américaines en guise de représailles (dont la moitié environ a été mise en œuvre). Troisièmement, les gouvernements tâchent de protéger leurs citoyens contre les dommages d’une guerre tarifaire et d’une tourmente géopolitique. L’Europe se situe aux toutes premières étapes d’un processus qui pourrait donner lieu à des investissements transformationnels. Le Canada a fait savoir qu’il déploiera une aide budgétaire pour amortir le choc des droits de douane au besoin, alors qu’il semble se dégager un consensus politique pour mater vigoureusement les contraintes qui font obstacle à la croissance des investissements. Enfin, comment les attentes inflationnistes évolueront‑elles, compte tenu de la menace tarifaire? La montée des attentes inflationnistes aura un impact considérable sur la marge de manœuvre dont disposent les banques centrales pour affronter l’inflation et les conséquences de la conjoncture sur la croissance. Les attentes inflationnistes sont déjà à la hausse au Canada, d’après l’enquête statistique de la Banque du Canada, et augmentent brusquement aux États-Unis, selon l’enquête de l’Université du Michigan.
À chacune de ces étapes correspondent des chocs potentiellement retentissants sur l’inflation et plus généralement sur les perspectives. Pour le Canada, nous pensons que la Banque du Canada attendra de voir comment ces différents facteurs se déploieront avant de décider de modifier ses taux d’intérêt par rapport à leur niveau actuel. La pondération des risques laisse entendre que les probabilités d’une baisse des taux pourraient primer dans les prochains mois; or, il existe une probabilité non nulle selon laquelle il se pourrait que le gouverneur Tiff Macklem doive hausser les taux d’intérêt si les résultats de l’inflation le justifient. Après tout, il a fait savoir à maintes reprises qu’il ne permettra pas qu’un choc tarifaire devienne un choc inflationniste. Aux États-Unis, le point de départ pour contrer l’inflation est plus problématique : l’inflation est toujours assez éloignée de l’objectif de la Réserve fédérale. Alors que les attentes inflationnistes augmentent brusquement, nous nous attendons à ce que la Réserve fédérale maintienne ses taux dans le premier semestre de l’année, même si la croissance se ralentit plus rapidement que prévu depuis le début de l’année. La Fed n’est guère en mesure de réagir à la baisse de la croissance à court terme compte tenu de ce que nous considérons toujours comme des prévisions inflationnistes défavorables. Si le taux directeur est toujours nettement supérieur au taux neutre et que la demande excédentaire de l’économie cède la place à l’offre excédentaire à la fin de 2025, la Fed devra normaliser le loyer de l’argent. Nous prévoyons des baisses de 50 points de base au deuxième semestre de l’année, puis de 50 points de base encore en 2026.




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