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D’ici 2035, le gouvernement du Canada exigera que tous les véhicules neufs vendus soient à zéro émission. On peut penser que c’est encore loin, mais la transition vers les véhicules électriques (VÉ) est déjà entamée.

Dans cet épisode, Stephen Meurice rencontre Cara Clairman, présidente et chef de la direction de Plug’n Drive au Plug’n Drive Electric Vehicle Discovery Centre pour obtenir des réponses aux questions les plus courantes des conducteurs canadiens sur les véhicules électriques. Tout y passe : prix, distance parcourue, impact environnemental, approvisionnement. Il a même fait l’essai d’une voiture.

Moments clés de l'episode:
2:57 - Quels types de VÉ trouve-t-on sur le marché canadien?
3:29 - Coûts des nouveaux VÉ et rabais 
3:53 - Coût d’une chargeAutonomie des VÉ 
4:17 - Autonomie des VÉ
5:07 - Avantage pour l’environnement 
6:30 - Notions de base sur la charge
9:35 - Maintenance et durée de vie de la batterie
11:59 - Essai d’un VÉ 
12:30 - Problèmes d’approvisionnement des nouveaux VÉ

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le coût des véhicules électriques et des étapes pour en faire l’achat, lisez cette publication.

 

Transcription:

(*Texte gras = narration par l’animateur)

Stephen Meurice: Vous entendez?

[son d’une voiture électrique qui avance doucement]

SM: Vos écouteurs ne sont pas brisés. On n’entend presque rien. C’est tout à fait normal. Étant donné que je suis en train d’essayer une toute nouvelle voiture électrique. En fait, c’est la première fois que j’en conduis un. Il est très silencieux. À bien y penser, la conduite d’une telle voiture est une activité qui ne se prête pas très bien à la baladodiffusion. Mais c’est vraiment amusant.

SM: Woo!

SM: Peut-être trop amusant. J’ai oublié que même dans une voiture électrique, il faut utiliser les clignotants...  

Mary: Pourrais-tu utiliser les clignotants, s’il te plaît? 

SM: Bien sûr.

[Mary rit]

SM: Voici Mary. Elle veille à ce que tout se passe bien pendant l’essai de route. Et il vaudrait mieux que je trouve où se cachent les clignotants. Parce que d’ici 2035, le gouvernement du Canada exigera que les véhicules neufs vendus soient à zéro émission. Bien sûr, cela semble encore loin, mais la transition commence en ce moment même. Il sera bientôt commun de voir des gens conduire des voitures électriques. 

Dans cet épisode, nous verrons donc les tenants et aboutissants des véhicules électriques. Ou VÉ pour abréger. Et pour ce faire, nous nous rendons au « Plug’n Drive Electric Vehicle Discovery Centre », un centre éducatif dédié aux VÉ situé ici à Toronto. La Banque Scotia fait partie de leurs commanditaires. En un seul endroit, les gens peuvent se renseigner sur les véhicules électriques, faire des essais de route et poser des questions. Il y a plusieurs types de voitures électriques de toutes les marques, et ce, dans un seul endroit. Et Cara Clairman, présidente et directrice générale de « Plug’n Drive », a accepté de nous faire visiter les lieux et de répondre à nos questions sur les VÉ. Allons-y! 

Je m’appelle Stephen Meurice et bienvenue à Perspectives.

[bruit d’une route achalandée]

SM: C’est le matin, un jour de semaine, et je suis dans une aire de stationnement où il y a beaucoup de va-et-vient. Nous sommes au nord de Toronto.

SM: Test, test. Stephen parle dans le microphone sur tige.

SM: Dans l’aire de stationnement, il y a plusieurs voitures neuves à essayer. On se croirait chez un concessionnaire d’automobiles. Sauf que la salle d’exposition que nous allons visiter est en fait gérée par une association à but non lucratif dirigée par Cara Clairman.

SM: Bonjour, Cara. C’est un plaisir de vous rencontrer. Je m’appelle Stephen.

Cara Clairman: Tout le plaisir est pour moi. 

SM: Cara a une mission: mettre de plus en plus de gens au volant d’un VÉ.

CC: Très bien. Alors, allons-y. 

SM: Et la salle d’exposition qu’elle nous fait visiter aujourd’hui – qu’elle appelle le « centre de découverte » – joue un rôle important à cet égard.

CC: Nous avons rapidement remarqué que c’est l’essai de route qui est le plus convaincant. Il faut donner aux gens la possibilité d’essayer les véhicules. Parce qu’ils se faisaient des idées fausses et je pense que c’est encore le cas aujourd’hui. Nos statistiques nous indiquent que six mois seulement après leur visite à « Plug’n Drive », de 35 à 40 % des personnes ont acheté un VÉ. 

SM: Vraiment? 

CC: Donc, c’est la preuve que cette méthode est efficace.

SM: Nous commençons la visite avec Cara.

CC: Et voici notre zone « tout ce que vous devez savoir sur les VÉ ».

SM: Il y a des diagrammes aux couleurs vives de grande dimension, des chronologies, des écrans interactifs, ainsi que des statistiques. On se croirait au Centre des Sciences.

CC: C’est amusant que vous disiez cela, car nous disons que cet endroit représente un croisement entre un centre des sciences et une salle d’exposition de voitures.  

SM: Et comme dans une salle d’exposition classique, la première chose que Cara fait, c’est de poser des questions au client sur ses habitudes de conduite. Est-ce qu’il fait la navette pour se rendre au travail? Est-ce sa deuxième voiture? Mais contrairement à une véritable salle d’exposition, l’étape suivante ne consiste pas à vendre une voiture, mais plutôt à enrayer les idées fausses qu’elle a mentionnées plus tôt. Cara a ouvert ce centre il y a cinq ans. Et elle constate que les réticences que les gens ont à propos des VÉ sont sensiblement les mêmes aujourd’hui qu’à l’époque.

CC: Les gens pensaient que les VÉ étaient soit des voiturettes de golf, soit des voitures de luxe. Donc, ils formaient leur opinion en se basant sur l’un de ces deux extrêmes.  

SM: Croyez-le ou non, il y a maintenant près de 60 modèles de VÉ offerts au Canada.

CC: Et d’ici à l’an prochain, il y en aura plus de 100. Alors ici nous avons trois VUS, quelques multisegments, et des voitures plus petites; nous avons une bonne variété. Et cette année nous recevrons des camions, donc il n’y aura plus de problème à cet égard.

SM: À l’heure actuelle, un nouveau véhicule électrique coûte généralement environ 10 000 dollars de plus que son homologue à essence.

CC: Et si le véhicule est admissible au programme Incitatifs du gouvernement fédéral, on parlerait de 5 000 dollars de plus. Ce n’est pas énorme, mais ce n’est pas rien. Donc, ces 5 000 dollars, vous allez facilement les récupérer en deux ou trois ans.  

SM: Étant donné qu’il ne sera pas nécessaire de mettre de l’essence dans le véhicule électrique. Actuellement, le prix de l’essence est d’environ deux dollars le litre.

CC: Oui. C’est difficile à croire. J’ai branché ma voiture la nuit dernière et cela me coûte l’équivalent de moins de 30 sous par litre, si l’on compare les prix de l’électricité par rapport à l’essence. Ce que je veux dire c’est qu’il faut faire comprendre aux gens qu’ils paieront un peu plus cher initialement, mais qu’ils feront des économies chaque année. 

SM: Voilà qui permet de dissiper la première idée fausse.

CC: Et la deuxième idée fausse consiste à penser que la batterie du VÉ ne leur permettra pas de parcourir de grandes distances. C’est préoccupation importante. On doit donc rassurer les gens. Pour ce faire, on commence d’abord par poser des questions comme : « quel usage faites-vous de votre voiture? » On nous répond généralement que c’est pour aller au travail, à la pratique de hockey, chez grand-maman, etc. Et généralement, les gens doivent parcourir 10, 20 ou 30 kilomètres pour ce genre de déplacements. Ce ne sont pas de grandes distances.

SM: De nos jours, avec une charge, un VÉ permet de parcourir en moyenne 300 kilomètres. À titre de comparaison, un plein d’essence vous permettra de parcourir environ 400 kilomètres. Quoi qu’il en soit, le Canadien moyen ne parcourt environ que de 30 à 50 kilomètres par jour.

CC: Donc, il n’y a pas de quoi s’en faire. En fait, seulement un tiers, ou moins, de l’autonomie de la batterie est utilisée par la plupart de ces véhicules. Donc il n’est pas nécessaire d’avoir une importante autonomie de batterie. Le problème est plus imaginaire que vrai pour ce qui est des déplacements courants.

SM: Mais malgré toutes les idées fausses, la plupart des gens qui franchissent les portes de « Plug’n Drive » sont d’accord sur point : l’avantage environnemental des VÉ. Et pour cette raison, les clients ne sont pas les seuls à se précipiter pour les acheter.

CC: De nombreux pays ont pris des engagements climatiques et il n’y a pas vraiment de moyens relativement faciles d’atteindre certains de ces objectifs sans effectuer une transition dans les transports. Au Canada, le transport est le deuxième secteur qui émet le plus de gaz à effet de serre. En Ontario, c’est le premier. Il est donc impossible d’atteindre les objectifs climatiques sans inclure les transports. Il y a évidemment d’autres solutions que les VÉ, mais ils jouent tout de même un rôle important, tout comme d’autres mesures, comme l’électrification des transports en commun. Mais ils sont une grande partie de la solution.

SM: Bien sûr, l’électricité (le É dans VÉ) doit tout de même être produite quelque part. Donc, les émissions réelles dépendent de l’endroit où le véhicule est branché. Si l’on recharge sa batterie dans un endroit où le réseau est alimenté par de nombreuses sources d’énergie renouvelable, comme l’énergie hydraulique au Québec, au Manitoba ou en Colombie-Britannique, on peut constater une réduction des émissions de 90 à 95 % par rapport à une voiture qui fonctionne au moyen de l’essence. Mais même si le véhicule est branché sur un réseau qui produit de l’électricité avec peu ou pas d’énergies renouvelables, les émissions restent inférieures à celles d’une voiture standard. C’est dû au fait qu’un moteur à combustion interne n’est tout simplement pas aussi énergétiquement efficace qu’une grande centrale électrique.

CC: Partout dans le monde où les gens conduisent des VÉ cela représente une amélioration pour l’environnement. Bien entendu, plus le réseau électrique est propre, plus les émissions sont faibles. 

SM:  C’est sûr. 

CC: Très bien. En général, une fois que nous avons parlé des coûts, des avantages environnementaux et des caractéristiques des VÉ, nous abordons le rechargement de la batterie.  

SM: Nous nous dirigeons vers une autre partie de la salle d’exposition où il y a un éventail de chargeurs. Ils ressemblent à des aspirateurs centraux à la fine pointe de la technologie. Et l’utilisation d’un de ces appareils au lieu d’une pompe à essence est un autre obstacle potentiel pour les nouveaux utilisateurs de VÉ.

CC: Tout le monde a l’habitude d’aller à la station-service pour faire le plein. Et donc, quand on explique aux clients qu’ils devront recharger leur batterie à la maison, ils ont un peu de difficulté à comprendre le fonctionnement. Puis ils nous demandent combien de temps cela prend. Ils pensent qu’ils rentreront le soir à la maison et que la batterie sera complètement déchargée. Ce n’est pas le cas. Ils pensent également qu’ils devront rester sur place afin de recharger leur véhicule comme à la station-service. Et quand ils demandent combien de temps cela prend, je réponds : « Combien de temps cela prend pour recharger votre téléphone? » Et ils me répondent : « Je ne sais pas. » J’ai la même réflexion par rapport à ma voiture : « Je ne sais pas. » Je la branche le soir et elle est chargée lorsque je sors le matin, et je ne sais pas combien d’heures il a fallu pour la recharger. Je pourrais vérifier. J’effectue environ 98 % des recharges à la maison. J’effectue occasionnellement de plus longs déplacements en voiture et ce sont les seules fois où j’utilise les bornes de recharge publiques.

SM: Et si vous devez recharger votre véhicule électrique pendant un voyage, vous utiliserez probablement un autre type de chargeur qu’à la maison. Il y a trois niveaux de chargeurs. Le chargeur de niveau 1 nécessite simplement une prise électrique standard.

CC: Toutes les voitures peuvent être rechargées à l’aide d’un chargeur de niveau 1. Le problème, c’est que cela prend beaucoup de temps.  

SM: Donc, la plupart des gens, lorsqu’ils rechargent à la maison, utiliseront un chargeur de niveau 2. Une extrémité est placée dans la voiture et l’autre est placée dans une de ces prises électriques utilisées pour les laveuses et les sécheuses. Ou il est possible de faire installer un boîtier sur le mur. Il y en a un dans la salle d’exposition afin que Cara puisse le montrer aux gens.  

CC: Voici quelques exemples de chargeurs utilisés à la maison que vous pouvez acheter dans notre boutique.  

SM: Ensuite, il y a les chargeurs de niveau 3. 

CC: Ceux-là permettent de recharger une batterie complètement déchargée. Le tout peut prendre de 40 à 45 minutes environ.

SM: Ce sont les chargeurs rapides que vous avez peut-être vus dans les centres commerciaux ou sur les aires de repos en bordure des autoroutes. Il y a en fait des bornes de recharge de VÉ tout au long de l’autoroute transcanadienne, à tous les 250 kilomètres environ. Et certains de ces chargeurs peuvent même vous envoyer un message texte lorsque la batterie est pleine.  

[sonnerie de notification de message texte]

SM: C’est pratique! 

[bruits extérieurs. voitures qui passent et vent qui souffle.]

SM: Nous sommes à l’extérieur et Cara me montre le fonctionnement de ces chargeurs. Tout d’abord, elle sort une carte de son portefeuille.  

CC: Il faut d’abord taper.  

SM: Elle appuie sa carte sur une petite boîte montée sur un poteau.  

[bip]

SM:  Et voilà. 

CC: Puis, il faut prendre la tige et la brancher ainsi. Le tour est joué!  

SM: Je suis presque déçu que ce soit aussi simple.

CC: Je comprends, les gens s’imaginent que ça va être difficile. « Comment vais-je faire? » se demandent-ils. Ou « À quel endroit dois-je me rendre pour recharger? » En fait, c’est assez plaisant et cela va vous coûter six fois moins cher.  

SM: Pendant que nous sommes dehors, nous jetons un coup d’œil aux voitures électriques que les gens peuvent essayer. Celui-ci est VUS.  

SM:  Belle voiture! En fait on dirait une voiture comme les autres.

SM: Mais la différence se trouve sous le capot.  

[bruit de capot déverrouillé]

SM: Elle a un moteur à combustion et un moteur électrique. C’est une voiture hybride rechargeable. Elle a une autonomie électrique d’environ 50 kilomètres avant que le moteur à essence ne se mette en marche. Pour plaisanter, Cara surnomme les voitures hybrides rechargeables comme celle-ci, la « drogue d’introduction » à une voiture entièrement électrique. Et ceux qui optent pour une voiture entièrement électrique n’auront que très rarement à ouvrir le capot, comme nous sommes en train de le faire. Les voitures à essence ont des centaines de pièces mécaniques. Les VÉ n’en ont pratiquement pas.

CC: Quand on pense à l’entretien et aux réparations, eh bien il y a très peu de pièces à briser dans un VÉ, donc peu de réparations à faire. 

SM: Et quelle est la durée de vie typique de la batterie? 

CC: C’est une bonne question. Et sincèrement, nous l’ignorons à l’heure actuelle. En effet, la plus vieille voiture électrique n’a que 10 ou 11 ans. Les données recueillies jusqu’à présent suggèrent que les batteries vont durer plus longtemps que le véhicule. De plus, la batterie est garantie. La garantie sur la batterie est de huit ans sur la plupart des VÉ qui sont ici. Donc, si le constructeur automobile offre une garantie de huit ans, c’est qu’il est probable qu’elle durera plus longtemps que cela. Il y a donc de fortes chances que les gens n’aient jamais à remplacer la batterie pendant la durée de vie du véhicule. Les clients nous posent souvent cette question : « Si je dois remplacer la batterie, ça va me coûter très cher! » Mais, dans la plupart des cas, ils n’auront jamais à le faire.  

SM: Et une de ces voitures avec une batterie neuve se trouve tout près de nous.  

SM: Cette voiture argent a une allure intéressante, elle me fait penser à un vaisseau spatial. 

SM: C’est une Hyundai IONIQ 5. Elle a été livrée dernièrement. Je suis sur le point de l’essayer.

SM: C’est la première fois que je conduis une voiture électrique. J’ai hâte.  

SM: Cara a vu plusieurs personnes comme moi venir ici et essayer un VÉ pour la première fois. Et dès qu’elles font démarrer le véhicule, elles disent toutes la même chose.  

CC: Tout le monde pose la même question : « Est-ce que la voiture est allumée? » Comme elles sont très silencieuses, on se sent comme dans une voiture à essence dans laquelle le tableau de bord est allumé, mais pas le moteur. C’est parce qu’il n’y a aucun bruit. Les gens disent : « Wow! Je n’arrive pas à y croire. » Pas vrai? C’est la première chose qu’on remarque. Et puis il y a l’accélérateur. L’accélérateur d’un VÉ est tout simplement imbattable.

SM: C’est ce qu’on m’a dit. 

CC: Vous verrez en conduisant. L’accélération est automatique. Il n’y a pas de délai comme lorsqu’on appuie sur la pédale dans un véhicule à essence. Avec le VÉ, vous profitez d’une conduite fluide. C’est formidable sur l’autoroute si vous voulez dépasser quelqu’un. 

[Stephen rit]

SM: Tout cela est bien beau, mais heureusement pour vous, cher auditeur, je n’ai pas peur d’obtenir des réponses aux questions les plus pressantes concernant cette nouvelle technologie. 

SM: Je veux savoir si le klaxon d’un VÉ est différent de celui d’un véhicule à essence. 

CC: C’est le même son.

SM: Ah, d’accord. 

CC: Oui. C’est difficile à croire.

SM: Après avoir fait mon devoir de journaliste, je me rends à l’intérieur pour m’occuper d’une autre affaire très importante. Remplir la renonciation relative à l’essai de route.  

SM: Hmmm, l’âge? Je ne le dirai pas à voix haute. Hum… Ah, niveau de revenu?

SM: Après avoir répondu respectivement « 25 » et « baladodiffuseur », je sors pour rejoindre Mary.

Mary: Bonjour! 

SM: Bonjour. Tout se passe bien ?

SM: Vous vous souvenez d’elle? C’est elle qui m’accompagnera durant l’essai de route. Donc, nous montons dans la voiture.

[bruit de l’ouverture d’une porte de voiture]

SM: Nous attachons notre ceinture de sécurité.

[bruit d’enclenchement de la ceinture de sécurité]

SM: Et c’est parti. 

[véhicule électrique qui roule, il n’y a aucun bruit]

SM: Encore une fois, on n’entend presque rien. J’ai conduit beaucoup de voitures. Des voitures à essence. Et conduire un VÉ est une expérience à la fois familière et totalement différente.  

SM: La conduite est incroyable. C’est très agréable.

SM: Combien de fois a-t-on la chance de faire quelque chose d’aussi écologique et amusant en même temps?

SM: L’accélération est géniale. C’est rapide. La conduite est fluide.

SM: Disons que je souhaite me rendre tout de suite chez mon concessionnaire local pour acheter une voiture électrique neuve comme celle-ci. Selon Cara, on me répondrait sûrement, du moins ici en Ontario : « Prenez un numéro. » Il y a beaucoup de VÉ d’occasion sur le marché. Mais si vous en voulez un neuf, les concessionnaires n’en ont pas assez en stock à l’heure actuelle.  

CC: Donc, les gens devront attendre. Et certaines personnes ne peuvent pas attendre. C’est donc un problème important.

SM: De nombreux constructeurs automobiles accélèrent la production, mais ces voitures ne seront peut-être pas prêtes avant un an ou un an et demi... 

CC: Donc, ça va prendre du temps. C’est une préoccupation considérable. 

SM: Cara explique qu’une partie du problème vient du fait que l’on fait les choses différemment d’un territoire à l’autre. Des provinces comme la Colombie-Britannique et le Québec et des États comme la Californie ont de meilleurs programmes pour inciter les gens à acheter des VÉ. 

CC: Oui. Dans certaines provinces, comme la Colombie-Britannique et le Québec, de très bons rabais sont offerts à l’achat de VÉ. Ainsi, lorsque l’offre de ces véhicules est limitée, ils ont tendance à être envoyés dans ces provinces.

SM: Et ces provinces requièrent que les concessionnaires qui veulent vendre de nouvelles voitures doivent maintenir un certain pourcentage de stock de voitures électriques. Ce mandat sera bientôt en vigueur partout au Canada, selon les annonces faites par le ministère fédéral de l’Environnement. Il s’agit des mandats de véhicules à émission zéro ou mandats VZE. 

CC: Et je pense que nous avons besoin de ce mandat ou de cette norme VZE. Parce que nous sommes en compétition avec le reste de la planète. L’offre va là où se trouve la demande et il est difficile d’être compétitif. Prenons la Norvège par exemple. 90 % des véhicules neufs vendus sont électriques. Elle peut donc nous servir de modèle en ce qui a trait aux politiques mises en œuvre. Plusieurs solutions ont été mises en place par la Norvège, notamment un bon nombre de politiques qui favorisent l’utilisation de véhicules électriques et qui permettent de faire des économies. Par exemple, des stationnements incitatifs et des voies réservées aux véhicules multioccupants dans les grandes villes. Elle vient tout juste de s’attaquer à ses normes de construction; on peut donc dire qu’elle ne laisse rien de côté.

SM: Ce qui nous ramène à l’engagement du Canada pour 2035 dont j’ai parlé en introduction. De nouvelles voitures à émission zéro. Cara dit que c’est ambitieux, mais possible. Et c’est cet optimisme qui est à la base de tout le travail qu’elle effectue à « Plug’n Drive ».   

CC: Ça peut être un peu difficile de convaincre une personne à la fois. On se dit : « Ouf, c’est un long processus. » Mais ça fonctionne. Les gens commencent à changer de mentalité. Et chaque voiture que l’on remplace sur la route aura une incidence bénéfique sur l’environnement. Donc, cela me réjouit. 

SM: C’était Cara Clairman, présidente et directrice générale de « Plug’n Drive ». Nous mettrons un lien dans la description et sur la page de l’article afin que vous puissiez en savoir plus sur ce que fait « Plug’n Drive » et sur ses événements en personne qui ont lieu partout au Canada.