Quand elle a étendu l’an dernier son rayon d’action à la clientèle des Services bancaires et marchés mondiaux (SBMM) pour aider les femmes dans leur parcours professionnel, L’initiative Femmes de la Banque ScotiaMC venait répondre à un besoin évident.

Malgré les progrès accomplis au fil des années, les femmes sont toujours sous‑représentées à la haute direction et dans les conseils d’administration, et L’initiative Femmes de la Banque Scotia pour les SBMM a déployé des programmes personnalisés comme des cours de préparation pour siéger aux conseils d’administration à l’intention des clientes, afin de mieux préparer les candidates et de corriger le déséquilibre.

Les derniers mois nous ont appris que la mission de cette initiative, qui consiste à hisser les femmes au sommet de la hiérarchie, est encore plus pertinente.

Ce n’est pas seulement que les femmes sont démesurément frappées par la pandémie et par la tourmente économique qu’elle produit; c’est aussi que la diversité des points de vue dans les conseils d’administration est essentielle pour prendre de meilleures décisions afin d’aider les entreprises à traverser la crise.

Il est plus important que jamais d’aider les femmes à progresser dans leur cheminement professionnel, a déclaré Loretta Marcoccia, vice-présidente à la direction et chef de l’exploitation des Services bancaires et marchés mondiaux.

« Il est essentiel de continuer de leur ouvrir la voie en faisant appel à des moyens qui leur permettront d’enrichir leurs connaissances et de conquérir de nouveaux horizons », a confié Mme Marcoccia, qui est aussi la cadre responsable de l’initiative pour les SBMM.

L’initiative Femmes de la Banque Scotia célèbre son deuxième anniversaire

C’est en décembre 2018 que la Banque a lancé L’initiative Femmes de la Banque Scotia. Il s’agit d’un programme complet qui favorise l’essor des entreprises dirigées par des femmes et qui repose sur trois piliers : l’accès au capital, le mentorat et la formation. Cette initiative a été lancée par Gillian Riley, présidente et chef de la direction de Tangerine, qui, alors qu’elle travaillait dans les services bancaires aux particuliers, a constaté d’emblée les obstacles que les dirigeantes d’entreprise devaient surmonter pour avoir accès au financement. Mme Riley joue désormais le rôle de cadre responsable de l’initiative.

Depuis son lancement, l’initiative a permis de déployer les deux tiers des trois milliards de dollars qu’elle s’était engagée à investir dans ses trois premières années d’existence pour aider les entreprises dirigées par des femmes, a mobilisé plus de 2 000 femmes dans le cadre de plus d’une centaine d’ateliers Un-Mentorship et de séances de mentorat, et a rehaussé son offre pour épauler les femmes durant la pandémie. L’initiative a aussi collaboré avec plus de 15 organismes, dont Disruption Ventures, Forum for Women Entrepreneurs, le Réseau des femmes d’affaires du Québec et MNP.

En misant sur ce succès, l’initiative a étendu son rayon d’action aux SBMM en décembre 2019 afin d’aider la clientèle féminine à passer à la vitesse supérieure dans son parcours professionnel. Son programme est fondé sur trois piliers : la consultation, la formation et l’innovation.

Dans le cadre du volet consacré à la formation, les responsables de l’initiative ont commencé l’an dernier à organiser une série de séances animées par des professionnels de la Banque Scotia et portant sur des thèmes comme la cybersécurité et la modernisation des paiements. L’objectif de la série LEAP (Learn, Engage And Partner) consiste à étoffer les connaissances de la clientèle féminine et à lui donner l’occasion de réseauter avec d’autres femmes occupant des postes comparables.

L’initiative pour les SBMM vise aussi à promouvoir le changement dans le cadre des services et des produits offerts par les SBMM à leur clientèle. Les travaux du pilier consacré à l’innovation se fondent sur le succès de la Banque dans l’établissement d’un Bureau de la diversité et de l’inclusion au sein de sa division des services de gros. Elle est la première banque canadienne à le faire.

Aider les femmes à se préparer à siéger à un conseil d’administration

En outre, le pilier consacré à la consultation vise à ouvrir les portes des salles des conseils d’administration à un plus grand nombre de femmes dans le cadre du programme de saine gouvernance, pensé et animé par Julie Walsh, première vice-présidente, Secrétariat général et chef, Gouvernance d’entreprise.

Le programme inaugural, qui s’est déroulé plus tôt cette année, a offert des séances portant notamment sur les démarches à effectuer pour pressentir les membres des conseils d’administration, le concours à apporter quand on siège à un conseil, et les tendances les plus récentes dans la gouvernance d’entreprise. Ce programme vise à démystifier les fonctions des administratrices qui siègent à des conseils, à renforcer les compétences des femmes pour siéger à des conseils et à les préparer à réussir lorsqu’elles occupent un fauteuil d’administratrice.

« Le bureau de la gouvernance d’entreprise a une expérience à la fois vaste et tout à fait exceptionnelle de ce qu’il faut faire pour réussir dans les conseils d’administration et dans différents environnements, a précisé Mme Walsh. Et nous avons pu faire fructifier cette expérience différemment, dans l’intérêt de notre clientèle féminine. »

Une participante, Sarah Joyce, vice-présidente principale du commerce électronique pour la chaîne de supermarchés Sobeys Inc., a fait savoir que ce programme « hors pair » lui a permis d’approfondir ses connaissances dans de nombreux domaines, dont la dynamique des conseils d’administration et l’importance de se renseigner préalablement sur la culture du conseil d’administration et sur la complémentarité quand il s’agit de choisir le conseil d’administration auquel on siégera.

« La meilleure partie de ce programme, à mes yeux, a été l’occasion de réunir des femmes douées d’une grande volonté et animées des mêmes idées, qui se situent aux mêmes étapes dans leur évolution professionnelle, pour constituer une tribune qui permet de parler ouvertement des enjeux et des décisions, ainsi que des parcours professionnels à suivre », a déclaré Mme Joyce.

Des participantes plus nombreuses en ligne

Parce qu’on ne peut plus se regrouper à cause de la pandémie, il a fallu offrir le programme de saine gouvernance et les séances LEAP en ligne, ce qui a permis aux femmes d’y participer en plus grand nombre, car c’était plus facile pour elles à distance, a fait savoir Mme Marcoccia.

Le programme de formation sur la gouvernance d’entreprise peut aussi être lancé beaucoup plus rapidement et avoir un rayon d’action encore plus vaste, notamment aux États-Unis et en Europe, s’il se déroule virtuellement, a-t-elle ajouté.

« Nous souhaitons aujourd’hui avoir l’occasion d’en faire un programme mondial, ce qui n’aurait pas été envisageable auparavant », a précisé Mme Marcoccia.

L’initiative Femmes de la Banque Scotia pour les SBMM aide aussi les clientes qui souhaitent diversifier leur conseil d’administration. La Banque a dressé une liste de plus de 100 femmes prêtes à siéger à des conseils, dont certaines faisaient partie de la première cohorte du programme de saine gouvernance d’entreprise.

D’innombrables études démontrent que la diversification des conseils d’administration est tout simplement plus judicieuse pour les entreprises.

Mme Joyce a fait savoir que le programme de l’initiative pour les SBMM, loin de se contenter d’offrir des cours ou un réseau de contacts, permet aussi aux femmes de siéger aux conseils d’administration, ce qui est crucial.

« Il s’agit en quelque sorte de joindre le geste à la parole, a-t-elle dit. On ne se contente pas d’affirmer que les femmes devraient siéger à des conseils d’administration : on va même jusqu’à les y intégrer, à les former et à les aider à siéger à des conseils d’administration. »

L’initiative et la Gestion de patrimoine mondiale

Pour L’initiative Femmes de la Banque Scotia, la prochaine étape consiste à amener les femmes à prendre en main leur avenir financier et à leur donner les moyens de le faire. La division Gestion de patrimoine mondiale de la Banque Scotia a créé un programme sur mesure, qui s’inspire essentiellement de la gamme de produits offerts par Gestion de patrimoine Scotia et qui transforme les moyens de servir la clientèle féminine.

Qu’elles soient les principales décideuses financières ou qu’elles travaillent souvent de concert avec leurs partenaires pour les questions financières, les femmes s’attendent à une approche sur mesure dans les conseils financiers qui leur sont destinés. Selon un sondage mené en mai 2020 par Scotia Gestion mondiale d’actifs, 94 % des investisseuses souhaitent connaître les questions de placements et de finances et 90 % souhaitent être conseillées par un expert de la gestion de patrimoine qui leur sera utile dans une ou plusieurs des grandes étapes de leur existence. Or, à peine 22 % des femmes ont confié à un professionnel l’élaboration d’un plan financier en bonne et due forme, selon le sondage de la Banque Scotia sur la conquête de la clientèle féminine et la fidélisation des investisseuses.

« Nous sommes heureux de travailler en partenariat avec notre clientèle féminine pour répondre de façon constructive à l’intégralité de ses besoins, en misant essentiellement sur la gamme de produits offerts par Gestion de patrimoine Scotia », a fait savoir Erin Griffiths, première vice-présidente, Solutions pour la clientèle et Placement direct.

L’initiative Femmes de la Banque Scotia pour la Gestion de patrimoine Scotia a été officiellement lancée le 7 décembre 2020, dans la foulée du succès d’un programme pilote. Cette initiative apporte une formation approfondie, ainsi que des points de vue et des stratégies aux conseillers pour mieux les aider à répondre aux besoins exceptionnels de la clientèle féminine dans la gestion du patrimoine. La Banque a aussi mis sur pied un comité consultatif et une équipe spécialisée dans le cadre de L’initiative Femmes de la Banque Scotia, en plus de donner accès à des experts, pour aider les conseillers à prospecter la clientèle féminine, à se positionner auprès de cette clientèle et à nouer des contacts avec les clientes afin de répondre à l’ensemble de leurs besoins en matière de gestion du patrimoine.

L’initiative continue d’étendre les services et les programmes qu’elle offre pour mieux aider les femmes; or, Mme Marcoccia espère que ce genre de programme ne sera plus nécessaire à long terme et que les entreprises exerceront simplement leurs activités de manière à promouvoir d’elles-mêmes la diversité.

Elle espère que les efforts de l’initiative permettront à un plus grand nombre de femmes de siéger à des conseils d’administration et d’exercer d’autres fonctions de cadres supérieures, pour devenir des modèles à suivre.

« Chacun doit pouvoir s’identifier à un modèle, à qui on veut ressembler et dont on veut suivre les traces, a noté Mme Marcoccia, qu’il s’agisse d’un enfant qui rêve de devenir un grand athlète ou d’un jeune adulte qui souhaite être PDG un jour. On peut les aider en leur donnant l’occasion de suivre l’exemple de quelqu’un qui a réussi. »