CANADA

Les ventes d’automobiles au Canada ont diminué considérablement en novembre, se repliant de 9,5 % sur un mois (et de 10,4 % sur douze mois). Ce déclin se traduit par une cadence annualisée des ventes d’à peine 1,65 million d’exemplaires, alors que celle-ci se situait en moyenne aux alentours de 1,8 million d’exemplaires au cours des quatre derniers mois. Ce ralentissement découle probablement de l’imposition de mesures de confinement plus rigoureuses dans plusieurs grandes villes et régions du Canada, même si ces mesures n’ont pas contraint les concessionnaires à fermer leurs portes. La confiance des consommateurs a également fait du sur place au cours des deux derniers mois en raison de la multiplication des cas de contamination par la COVID-19. Des pénuries de stocks et une diminution du nombre d’incitatifs à l’achat pourraient aussi avoir freiné les ventes en fin d’année. La situation se stabilise dans plusieurs secteurs économiques depuis le début de l’automne, notamment dans le commerce de détail et les ventes d’automobiles. L’anticipation d’une seconde vague de cas de COVID-19 laissait prévoir un essoufflement de la reprise des ventes d’automobiles, semblable aux ventes enregistrées en novembre. Nous prévoyons que les ventes demeureront faibles en décembre, conformément aux prévisions antérieures qui fixaient les ventes annuelles à environ 1,56 million d’exemplaires. Tout comme lors des premières vagues d’infections à la COVID-19, toutefois, nous nous attendons à ce qu’une certaine part de la demande soit reportée à la prochaine année et nous anticipons une remontée marquée des ventes en 2021, qui devraient s’établir à 1,8 million d’exemplaires, malgré un ralentissement en début d’année dû à l’incidence d’une deuxième vague d’infections.  

ÉTATS-UNIS

Les ventes d’automobiles aux États-Unis se sont repliées de 3,4 % sur un mois (en données désaisonnalisées) en novembre, se comprimant pour un deuxième mois de suite. En glissement annuel, les ventes ont chuté de 14,8 %. Le rythme annualisé des ventes en novembre s’est établi à 15,7 millions d’exemplaires. Après une reprise vigoureuse au cours de l’été, les ventes se sont stabilisées au début de l’automne environ 5 % en deçà des niveaux enregistrés avant la pandémie. Les ventes devraient diminuer légèrement à la fin de l’année en raison d’une combinaison de facteurs, notamment la hausse des cas d’infection à la COVID-19, des pénuries de stocks et les prix élevés des véhicules. Les intentions d’achat d’automobile, telles que mesurées par le Conference Board, se sont améliorées de 2 points de base en novembre, mais un déclin d’une amplitude inversée en octobre pourrait avoir stimulé les ventes en novembre. D’ailleurs, plusieurs indicateurs économiques pointent vers une normalisation de l’activité, et non une économie au neutre. Les ventes au détail, par exemple, ont crû de 0,3 % sur un mois (en données désaisonnalisées) en octobre, tandis que les ventes de propriétés se comprimaient de 0,3 % sur un mois (en données désaisonnalisées). Le taux de chômage a diminué à nouveau pour s’établir à 6,9 % au cours du même mois, tandis que le nombre des demandes initiales d’assurance-emploi a commencé à augmenter vers la fin du mois. La pandémie devrait continuer à freiner les ventes d’automobiles en fin d’année, qui, d’après nous, devraient s’établir à 14,2 millions d’exemplaires pour l’année 2020. Nous prévoyons une reprise robuste des ventes en 2021, qui devraient s’élever à 15,7 millions d’exemplaires, soutenues par une reprise économique, par de nouvelles mesures d’aide et par la baisse de nouveaux cas d’infection à la COVID-19.

 

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