CANADA
En juin, les ventes de voitures au Canada se sont contentées d’un modeste rebond malgré le déconfinement de l’économie des provinces, à l’heure où la léthargie des stocks a endigué les achats. DesRosiers Automotive Consultants Inc. estime qu’il s’est vendu 163 000 véhicules — soit un gain de 4 % par rapport à l’an dernier, ce qui représente quand même une baisse de 12 % sur juin 2019. En chiffres désaisonnalisés, les ventes ont comptabilisé une amélioration d’environ 13 % sur un mois par rapport à mai alors que la plus grande partie du pays était confinée; toutefois, le rythme des ventes, toujours aussi modeste, s’est chiffré à 1,65 million d’exemplaires en données désaisonnalisées et annualisées. Les ventes du deuxième trimestre ont donc brusquement dégringolé de 14 % sur un trimestre après avoir crû de 5 % en glissement trimestriel au premier trimestre de 2021, pour inscrire une solide progression des ventes de 1,82 million d’exemplaires en données désaisonnalisées et annualisées. En avril et en mai, l’anémie des ventes au Canada peut essentiellement s’expliquer par le confinement, alors que chez nos voisins du Sud, les achats ont été relativement vigoureux au début du printemps, malgré les pénuries chroniques de stocks. Toutefois, sans égard à la vigueur de la demande — comme en témoigne la forte valorisation des prix sur les marchés des véhicules neufs et d’occasion —, les stocks vides des concessionnaires ont probablement empêché un rebond substantiel en juin. Les niveaux de stocks se maintiennent à des creux statistiques en raison de la pénurie mondiale de semi-conducteurs, qui a lourdement pénalisé la production de véhicules en Amérique du Nord. Si la production de véhicules s’est stabilisée en juin, elle ne devrait commencer à s’accélérer qu’en août, selon Wards Automotive Group. Or, ce pronostic est sans doute déjà désactualisé, puisque Ford vient d’annoncer d’autres contingents de production en juillet, dans une conjoncture qui évolue à vive allure. Par ailleurs, les consommateurs se portent toujours aussi bien : le plongeon temporaire des emplois dans le cadre du confinement s’est probablement infléchi en juin; l’épargne des ménages, déjà élevée, a remonté modestement d’un cran au premier trimestre (à 13 %); enfin, les principales intentions d’achat se sont essentiellement stabilisées, hormis les légères détériorations constatées pendant chaque confinement. La progression rapide dans le déploiement des vaccins devrait accélérer la confiance et la consommation à terme… à la condition qu’il y ait des produits à acheter. Dans nos prévisions de base, nous nous attendons à ce que la production automobile s’accélère au troisième et au quatrième trimestres. La demande refoulée de véhicules neufs devrait se dénouer progressivement pour finir l’année à 1,75 million d’exemplaires. Ces prévisions accusent un risque de baisse substantielle compte tenu de l’incertitude qui plane sur les contraintes de l’approvisionnement et de la concurrence qui s’exerce pour le nombre limité de véhicules par rapport à la forte demande américaine.
ÉTATS-UNIS
Les ventes d’automobiles aux États-Unis ont accusé les contrecoups de la pénurie de semi-conducteurs : elles se sont brusquement repliées de 10 % sur un mois (en données désaisonnalisées) en juin. Sur un an, les ventes ont monté de 18 %; toutefois, plus informativement, le rythme des ventes s’est inscrit à 15,4 millions d’exemplaires à peine en données désaisonnalisées et annualisées. Auparavant, les ventes d’avril et de mai se sont déroulées plus rapidement que nos prévisions annuelles, puisque les chèques d’aide ont haussé la demande : c’est pourquoi les ventes du deuxième trimestre sont restées en territoire positif, en gagnant 1 % sur un trimestre (en données désaisonnalisées), après s’être relevées de 5 % en glissement trimestriel au premier trimestre. Au deuxième trimestre, les ménages ont puisé dans leur épargne, qui avait culminé à près de 30 % du revenu disponible en mars et qui est restée élevée à 12 % en juin, alors que la reprise économique plus vigoureuse qu’attendu et le déploiement des vaccins ont eu pour effet d’améliorer les intentions d’achat de voitures en juin selon le rapport du Conference Board. Les demandes d’indemnités de chômage hebdomadaires ont elles aussi continué de fléchir en juin pour atteindre leur plus creux depuis le début de la pandémie. Toutefois, l’offre limitée a de toute évidence pesé sur les ventes de juin malgré la forte demande à l’heure où les stocks atteignent des creux sans précédent (le ratio des stocks par rapport aux ventes se situant aux alentours de 1). Cette évolution se répercutera sur les ventes à court terme : nos prévisions de base laissent entrevoir, pour le troisième trimestre, une baisse de 8 % en glissement trimestriel, avant de rebondir de 2 % sur un mois (en données désaisonnalisées) au quatrième trimestre, pour finir l’année à 16,4 millions d’exemplaires. Il y a un risque considérable que les ventes baissent encore s’il faut plus de temps pour résoudre les problèmes de contraintes de l’offre.
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