Une paire de chaussures à crampons et un ordinateur portable d’occasion peuvent sembler insignifiants, mais pour Samidha, ces deux choses ont permis de changer radicalement le cours de sa vie. 

À 14 ans, Samidha a été placée en famille d’accueil, et à 18 ans, elle avait déjà vécu dans sept foyers différents et fréquenté trois écoles secondaires de la région du Grand Toronto. Elle avait très peu de sous pour payer les activités parascolaires et autres frais de scolarité. Sa situation était difficile et elle manquait des cours. 

Grâce à l’aide qu’elle a reçue de la Fondation pour l’aide à l’enfance du Canada, un organisme de bienfaisance qui se consacre à améliorer la vie des enfants et des jeunes pris en charge par le système de protection de l’enfance, elle a pu se procurer des chaussures de hockey sur gazon, un ordinateur portable et d’autres types de soutien aux études qui lui ont permis de participer à la vie scolaire et bien plus, et de s’épanouir pleinement.

Samidha, qui a maintenant 26 ans, est diplômée de l’Université McMaster et envisage de faire des études en enseignement.   

«À l’adolescence, nous sommes particulièrement vulnérables, car plusieurs obstacles peuvent se dresser sur notre route. Mais, il est aussi possible de recevoir de l’aide, raconte-t-elle. Je me souviens qu’à ma troisième année du secondaire, j’éprouvais beaucoup de difficultés et manquais des cours régulièrement. Je suis sûre que je ne serais pas là où je suis aujourd’hui sans le soutien dont j’ai pu bénéficier.»

Elle a notamment eu droit au soutien du programme Stay in School de l’organisme, qui reçoit du financement de ScotiaINSPIRE, un programme dans le cadre duquel la Banque Scotia s’est engagée à verser 500 millions de dollars et dont la stratégie met l’accent sur l’impact social et la promotion de la résilience économique au sein des groupes défavorisés. Le programme Stay in School vise à faire augmenter le taux de diplomation au secondaire et la poursuite d’études postsecondaires chez les jeunes issus du système de protection de l’enfance au Canada. Il offre aux agences partenaires divers types de soutien, notamment des séances de tutorat et de mentorat, en plus de financer le transport, l’achat d’outils technologiques et les frais des activités scolaires, entre autres choses. Il reconnaît et récompense les élèves qui réussissent exceptionnellement bien à l’école.

Le programme aide plus de 100 jeunes chaque année en Colombie-Britannique et en Alberta, et on assiste à une demande grandissante d’agences partenaires au Manitoba, en Ontario, au Québec et en Nouvelle-Écosse. 

La Banque Scotia appuie la Fondation pour l’aide à l’enfance du Canada depuis 1990. 

Graphique statistique: Un nouvel investissement de ScotiaINSPIRE  dans le cadre d'un partenariat de longue  date visant à aider 28 000 jeunes qui  dépendent du système de protection de l'enfance

Source : Fondation pour l’aide à l’enfance du Canada, la Banque Scotia


«Grâce au soutien de la Banque Scotia et au programme Stay in School, nous avons pu aider des milliers de jeunes. Le programme a également permis à des jeunes d’obtenir des bourses pour poursuivre des études postsecondaires, explique Rebecca Green, directrice, Impact à la Fondation pour l’aide à l’enfance du Canada.»  

Cette année, la Banque a renouvelé son partenariat avec l’organisme par l’entremise de ScotiaINSPIRE et d’un investissement de 900 000 $ sur trois ans dans le programme Stay in School de la fondation.

« Nous sommes heureux de poursuivre notre partenariat avec la Fondation pour l'aide à l'enfance du Canada afin d'offrir aux jeunes le soutien dont ils ont besoin pour surmonter les obstacles qui les empêchent d'obtenir leur diplôme, a déclaré Meigan Terry, première vice-présidente et cheffe, Durabilité, Impact social et Communications à la Banque Scotia. Notre initiative de solidarité sociale ScotiaINSPIRE nous amène à soutenir des initiatives telles que le programme L'école, c'est pour moi, qui s'inscrit dans notre engagement à améliorer la vie des jeunes en leur donnant les moyens de poursuivre leurs études. »

Ce financement aidera à étendre le programme à dix partenaires dans au moins sept provinces, en mettant l’accent sur des organismes dirigés par des Autochtones.

« En tant que fier membre du conseil d’administration de la Fondation de l’aide à l’enfance du Canada, je crois en l’impact direct et durable que la fondation a sur la vie des enfants et des jeunes en les mettant en contact avec le soutien dont ils ont besoin pour surmonter les traumatismes passés, atteindre la stabilité et créer des vies enrichissantes, dans lesquelles l’éducation étant un pilier essentiel de leur réussite», a déclaré Terri-Lee Weeks, vice-présidente à la direction, Clients de détail, Banque Scotia.

Les taux de diplomation au secondaire chez les jeunes pris en charge par le système au Canada restent inférieurs à ceux des jeunes de la population générale. 

«Par exemple, à peine 46 % des enfants pris en charge en Ontario obtiennent leur diplôme d’études secondaires, contre 83 % chez leurs pairs», précise Rebecca Green.

«L’écart est grand entre les jeunes issus du système et leurs pairs, et l’une des raisons, c’est l’instabilité à laquelle ils sont soumis, par exemple lorsqu’ils doivent passer d’un foyer d’accueil à un autre, ajoute-t-elle. Leur parcours scolaire est marqué par l’instabilité. Les traumatismes à l’origine de leur placement en famille d’accueil et ceux qu’ils subissent en raison de leur prise en charge ont des répercussions négatives sur leur éducation.»

La Fondation pour l’aide à l’enfance du Canada soutient différents organismes locaux, notamment la Pacific Community Resources Society, la Société de l’aide à l’enfance de Toronto et Big Brothers Big Sisters of Saskatoon. 

«Les besoins de chaque enfant sont uniques, tout comme l’est la situation de ces organismes, souligne Mme Green. 

«La fondation espère soutenir 1 600 jeunes dans le cadre du programme Stay in School au cours des trois prochaines années», ajoute-t-elle. 

«Les jeunes que nous aidons se retrouvent souvent dans des situations difficiles qui sont hors de leur contrôle, et je trouve qu’il est très important de les aider à changer leur vie de manière positive, explique Mme Green. Nous pouvons leur donner les moyens d’améliorer leur vie, soit par la remise d’une bourse, la participation à un programme de tutorat ou d’une autre façon.»

Ce soutien a permis à Samidha de surmonter une situation difficile et de lui ouvrir la voie d’une carrière palpitante.

Elle avait à peine 7 ans lorsque sa mère est décédée, et à l’âge de 12 ans, elle a immigré au Canada en compagnie de sa famille. Les deux premières années dans un pays étranger ont été ardues et sa famille a dû faire face à beaucoup d’instabilité.

Les autorités ont dû intervenir quand Samidha avait 14 ans. Elle est devenue pupille permanente de l’État et a dû changer de famille d’accueil à plusieurs reprises, pour des périodes aussi courtes que deux semaines. 

«C’est difficile de se faire des amis et de faire preuve de constance à l’école lorsqu’on doit changer de foyer d’accueil, parfois de façon inattendue», confie-t-elle.

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Ma vie aurait pu prendre une tout autre tournure au secondaire. Les programmes de ce genre qui offrent du soutien et des ressources aux enfants dès un très jeune âge sont vraiment utiles et peuvent complètement changer leur vie.

Samidha, participante au Stay in School


Samidha voulait faire du sport et participer à d’autres activités, mais elle n’avait ni l’argent ni les ressources pour s’acheter des chaussures à crampons ou payer les voyages scolaires. 

«C’est dans ce genre de moment que l’on se sent vraiment isolé en raison de notre situation, explique-t-elle. Je n’avais pas de parents qui pouvaient me reconduire aux séances d’entraînement et je n’avais pas de chaussures de sport adéquates. En fait, je n’avais pas accès à un système de soutien.»

Le programme Stay in School de la fondation a aidé Samidha financièrement, en lui versant de l’argent pour l’achat d’un équipement sportif et d’un ordinateur portable et pour d’autres dépenses. Elle a commencé à jouer dans l’équipe de hockey sur gazon et est devenue cocapitaine. Elle s’est lancée dans la lecture et a commencé à exceller à l’école.

«J’ai réalisé que l’école allait me permettre d’emprunter une autre voie, changer le cours de ma vie et me procurer plus de stabilité», ajoute-t-elle.

Après avoir obtenu son diplôme d’études secondaires, Samidha a fait des études en commerce à l’Université McMaster et a pu bénéficier de bourses de la Fondation pour l’aide à l’enfance du Canada tout au long de son programme. Elle était membre du conseil étudiant en commerce, en plus de faire du bénévolat. Elle a ensuite délaissé le commerce pour poursuivre des études en philosophie, un sujet avec lequel elle est «tombée en amour». 

En 2021, Samidha a obtenu son baccalauréat spécialisé en philosophie, avec mineure en commerce. Elle a aussi étudié l’arabe au Caire, en Égypte, grâce à une bourse internationale McCall MacBain, qui offre aux étudiants l’occasion de vivre et de faire des études à l’étranger pendant un an. 

Samidha vit maintenant au Québec, où elle travaille comme assistante d’enseignement de l’anglais et apprend le français. Elle envisage de devenir enseignante, dans le but d’aider les communautés marginalisées à obtenir un meilleur accès à une éducation de qualité. 

Lorsqu’elle repense à son parcours d’études, elle est très reconnaissante du soutien qu’elle a reçu dans le cadre du programme Stay in School et des effets positifs de celui-ci. 

«Ma vie aurait pu prendre une tout autre tournure au secondaire. Les programmes de ce genre qui offrent du soutien et des ressources aux enfants dès un très jeune âge sont vraiment utiles et peuvent complètement changer leur vie», conclut-elle.