Vous avez peut-être remarqué dernièrement que puisque vous ne ramenez pas plus d’argent à la maison… acheter du bacon est devenu plus difficile. Selon Statistique Canada, le taux d’inflation a atteint 8,1%1 en mai, son plus haut niveau depuis 1991.

Cette hausse frappe les aliments encore plus durement, avec les prix en magasins qui ont augmenté en moyenne de 6,5 % depuis l’an dernier. Certains articles populaires éprouvent des augmentations encore plus élevées. Voici un exemple : Le bacon a subi une augmentation de 19 % en 2021.2

Voilè qui est suffisant pour abandonner complètement l’idée d’aller bruncher.

L’inflation, la hausse des prix des aliments et comment les Canadiens s’y adaptent

Malheureusement, cette tendance à la hausse des prix ne devrait pas s’atténuer de sitôt. Le Rapport sur les prix des aliments pour 20223, créé par des chercheurs de l’Université Dalhousie, de l’Université de Guelph, de l’Université de la Saskatchewan et de l’Université de la Colombie-Britannique, prévoit une augmentation des coûts des aliments de 5 % à 7 % en 2022, et les provinces comme l’Alberta, la Colombie-Britannique, Terre-Neuve-et-Labrador, l’Ontario et la Saskatchewan verront des hausses encore plus élevées. 

Graphique: Indice d'inflation du bacon - Prix de detail moyen du bacon.

Comment les Canadiens s’en sortent-ils? Angus Reid signale4 que 62 % des Canadiens consomment moins, 46 % adoptent des marques moins chères et de moindre qualité, 30 % réduisent la consommation de viande et 21 % réduisent la consommation de fruits et légumes frais. Pour les 4 % qui ne sont toujours pas en mesure de faire face à la hausse, la banque alimentaire est devenue une source essentielle pour l’épicerie.

Procéder à l’achat des mêmes produits que l’an dernier devient beaucoup plus difficile pour de nombreux Canadiens, il n’est donc pas surprenant que beaucoup changent leurs habitudes. Mais avant de commencer à cultiver vos propres aliments sur votre balcon ou dans votre jardin (et d’offrir vos surplus à la banque alimentaire locale), il est important de comprendre ce qui se passe, combien de temps cela pourra durer, et quels impacts cela pourrait avoir sur votre budget alimentaire. 

La loi de l’offre et de la demande ou l’histoire de la grande débâcle des croustilles de pomme de terre

Si vous êtes comme la plupart des Canadiens, vous avez probablement suivi la grande débâcle des croustilles de pommes de terre de 20225, une confrontation de prix entre Frito-Lay et Loblaws qui a vu Doritos et Cheetos disparaître des étagères de Loblaws après que Frito-Lay ait coupé ses approvisionnements au détaillant après avoir tenté de négocier une augmentation de prix (mais vous serez heureux d’apprendre que ces collations populaires sont revenues sur les étagères des magasins en avril). L’entreprise de croustilles a affirmé qu’elle était confrontée à « des pressions sans précédent liées à la hausse des coûts des produits, notamment les ingrédients, l’emballage et le transport ».

Il faut s’attendre au pire quand on utilise les mots « sans précédent ». 

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Les économistes de la Banque Scotia prédisent qu’elle se stabilisera d’ici 2023 à 2,5 % par rapport à l’année précédente, soit encore au-dessus de l’objectif de 2 % fixé par la banque centrale, mais beaucoup plus près de l’objectif fixé.

Et ce sont les mots justes dans ce cas, car on ne se souvient pas d’une autre époque dans l’histoire où le monde a été confronté aux mêmes problèmes macroéconomiques qu’il connaît actuellement. Une partie de cette hausse est attribuable à l’augmentation des coûts de l’énergie qui affecte le transport, et il y a également eu des problèmes liés aux récoltes dans certaines régions du Canada ou du monde.6

Cette vague unique d’inflation s'explique principalement par les effets de la COVID-19. Les défis de la chaîne d’approvisionnement causés par les retards de production et d’expédition dus aux confinements et aux quarantaines représentent la cause de la plupart des pressions inflationnistes liées aux pénuries d’approvisionnement et aux prix plus élevés pour les produits devenus moins disponibles. En ce qui concerne les prix des aliments, des variations de prix d’un produit peuvent avoir une incidence sur les prix des intrants d’un certain nombre d’autres produits, ce qui à son tour augmente les prix à la consommation. Cela aboutit à des croustilles plus chères. 

Combien de temps faut-il s’attendre à ce que dure cette forte inflation? Les économistes de la Banque Scotia prédisent qu’elle se stabilisera d’ici 2023 à 2,5 % par rapport à l’année précédente, soit encore au-dessus de l’objectif de 2 % fixé par la banque centrale, mais beaucoup plus près de l’objectif fixé.

Pénurie potentielle de céréales en 2022 et hausse du prix du bacon

Cela dit, on s’attend à que les choses empirent avant qu’elles ne s’améliorent.

Les prédictions ci-dessus ne prenaient pas pleinement en compte l’impact potentiel du conflit en Ukraine qui pourrait provoquer une crise mondiale du blé. Il s’avère que 13,5 millions de tonnes de blé et 16 millions de tonnes de maïs7provenant de la récolte de 2021 sont actuellement stockées dans des entrepôts en Ukraine et en Russie.

Maximo Toreror, économiste en chef à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a déclaré à la BBC en mars7qu’il s’attendait à ce que les prix du blé augmentent encore de 8,5 % en 2022.

L’impact économique d’une telle augmentation se répercuterait sur les prix d’autres produits, notamment la viande, étant donné que les céréales sont un intrant essentiel dans la production de viande. Ce qui conduirait (vous l’avez deviné) à une augmentation plus importante du prix du bacon. 

Ce que vous pouvez faire pour lutter contre l’inflation

Le rapport d’Angus Reid selon lequel de nombreux Canadiens se tournent vers des marques moins chères et modifient leurs habitudes d’achat de nourriture vous donne une idée de la façon dont les autres font face à une inflation alimentaire élevée. La façon dont votre foyer transforme sa consommation alimentaire dépendra de ce qui fonctionnera le mieux pour vous. 

Vous pourriez décider de faire des provisions de farine maintenant avant les augmentations de prix et revenir à la cuisson artisanale de pain que vous avez développée tôt dans la pandémie afin de répondre à tous vos besoins en glucides, peu importe les prix élevés du blé. Vous pourriez également décider d’en manger moins pendant un certain temps. Ou acheter maintenant des produits que vous pouvez congeler. Ou simplement devenir végétarien.

Graphique : Les Canadiens changent leurs habitudes d'achat alimentaires : 62 % Limiter les sorties au restaurant; 46 % Acheter des marques moins cheres et de moindre qualite; 35 % Limiter la consommation de viande; 21 % Reduire la consommation de fruits et legumes frais; 4 % Recourir a une banque alimentaire.

La culture de vos propres produits est toujours une bonne idée, tout comme le fait de donner tout supplément à la banque alimentaire locale ou de le partager avec des voisins et amis à faible revenu qui luttent plus que vous contre l’inflation alimentaire. Mais ce n’est pas tout le monde qui a le pouce vert et ça peut prendre un certain temps pour cultiver ces tomates chauffées au soleil que vos amis jardiniers publient sur Instagram.

Les pénuries alimentaires dans d’autres pays vous inquiètent? Il existe un certain nombre d’organismes de bienfaisance auxquels vous pourriez faire un don comme la Croix-Rouge ou Oxfam.

Et comment faire pour que cela fasse moins mal lorsqu'il est temps de payer la facture d'épicerie, maintenant que vous savez qu’elle ne va pas baisser de sitôt? Vous pouvez utiliser vos points provenant de cartes de crédit pour gagner des récompenses Scène+MC qui vous aideront à sauver de l’argent dans d’autres sphères de votre budget. Voici comment nos cartes peuvent vous aider : 

  • La carte VISA SCENEMD de la Banque Scotia :  Avec cette carte sans frais annuels, vous pouvez gagner un point Scene+MC pour chaque dollar dépensé pour vos achats quotidiens, comme l’épicerie, et gagnez cinq points Scene+MC pour chaque dollar dépensé dans les cinémas Cineplex.
  • La carte American Express® de la Banque Scotia : Cette carte est offerte sans frais annuels, et vous pouvez gagner deux points Scene+MC sur les achats admissibles d’épicerie, de repas, de divertissement, de diffusion en continu, d’essence et de transport.
  • La carte American ExpressMD Or de la Banque ScotiaMD* : Avec cette carte, vous gagnez cinq points Scene+MC pour chaque dollar que vous dépensez en achats d’épicerie admissibles, et trois points Scene+MC pour chaque dollar que vous dépensez en achats d’essence et de transport quotidien admissibles.
  • La carte Visa Infinite* PasseportMC de la Banque Scotia : Ne payez pas de frais de transaction à l’étranger lorsque vous magasinez en ligne ou lorsque vous voyagez. Vous pouvez également gagner deux points Scene+MC pour chaque dollar dépensé en achats admissibles d’épicerie, de restauration et de divertissement.
Toutes les cartes de crédit sont sujettes à approbation. Des conditions supplémentaires s’appliquent.

Toutes les cartes de crédit sont sujettes à approbation. Des conditions supplémentaires s’appliquent.

Que pourriez-vous faire avec tous les points Scene+MC que vous gagnerez? Ils sont échangeables contre des voyages, des achats, des divertissements, des repas, des opérations bancaires, etc., ce qui vous aidera grandement à surmonter tout ce stress inflationniste actuel.

Bien que réduire ou modifier vos habitudes d’achat de nourriture n’est pas une partie de plaisir, n’oubliez pas que cela est temporaire. On s’attend à ce que les prix des produits alimentaires se stabilisent et que les revenus rattrapent leur retard.

Et quand cela se produira, vous pourrez manger tout le bacon et les croustilles de marques connues que vous voudrez. Longue vie aux brunchs et aux collations!

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