Selon Statistique Canada, un Canadien sur quatre prend soin d’un membre de la famille ou d’un ami souffrant d’un problème de santé chronique, d’un handicap physique ou mental ou de vieillesse. 1

Les responsabilités qui accompagnent le rôle d’aidant peuvent être particulièrement stressantes pour les Canadiens de la « génération sandwich », car ils sont nombreux à se trouver en milieu de carrière, à élever des enfants et à travailler fort pour respecter leurs obligations financières tout en prenant de soin de parents âgés.

Très souvent, le soin d’un membre de la famille âgé ou malade gruge beaucoup de temps et grève lourdement les finances. La transition vers le rôle d’aidant peut être difficile, mais en prenant des dispositions maintenant et en planifiant bien, vous arriverez à répondre aux besoins personnels et financiers de l’être cher.

Voici cinq choses à faire pour faciliter la transition vers le rôle d’aidant :

1. Ne remettez pas les discussions difficiles à demain

Il n’est jamais trop tôt pour amorcer une discussion avec les membres de votre famille et vous mettre sur la même longueur d’onde au cas où surviendrait un événement malheureux. Plus précisément, vous devriez discuter dès maintenant avec vos parents de leurs intentions, pendant qu’ils ont encore la capacité — et la motivation — de gérer leurs affaires. Il se peut que vous soyez mal à l’aise de parler de décès et de planification de retraite avec eux, mais plus vous attendez, plus les émotions prendront le dessus, et moins vous aurez de temps pour élaborer un plan d’action. N’hésitez pas à inviter les autres membres de la famille dans la discussion. Ainsi, tout le monde comprendra les désirs de vos parents. Il y a plusieurs sujets à aborder, notamment le choix d’un aidant principal, la dynamique familiale, la planification successorale et la gestion générale des finances.

2. Faites le portrait de la situation financière de vos parents

L’argent est souvent tabou, mais vous n’avez pas le choix d’en parler si vous voulez préparer la situation financière de vos parents et éviter des problèmes potentiels. Combien de comptes bancaires ont-ils? Où se trouvent leurs documents juridiques (testaments, actes translatifs, etc.)? Allez au-devant des choses et faites l’inventaire des ressources financières de vos parents. Il est bon de connaître la valeur de leurs avoirs et de savoir où les trouver en cas d’imprévu. Si leurs économies pour la retraite ne semblent pas suffisantes, il serait avantageux de revoir leur stratégie d’investissement ou d’ajuster les fonds disponibles prévus. Si vous pensez qu’ils auront besoin d’une aide financière de votre part, planifiez en conséquence.

Par ailleurs, vérifiez si vous êtes admissible à certains avantages fiscaux pour proches aidants. Selon votre situation, il existe peut-être des crédits d’impôt ou des avantages fiscaux qui allégeraient le fardeau de vos responsabilités financières, comme les prestations de compassion, le montant canadien pour aidants naturels, le crédit d’impôt pour personnes handicapées et le crédit d’impôt pour l’accessibilité domiciliaire. Renseignez-vous auprès de votre conseiller fiscal.

3. Anticipez les coûts imprévus

Il n’est pas rare que les coûts de la santé augmentent avec la vieillesse. Environ un Canadien âgé de 65 à 74 ans sur huit a besoin d’aide pour un problème de santé chronique, et ce nombre va croissant avec l’âge. À 85 ans, 37 % des femmes et 24 % des hommes vivent en résidence ou dans un foyer de soins2. Même si vous n’envisagez pas les soins de longue durée pour vos parents, un conseiller spécialisé en santé peut vous aider à déterminer le milieu de vie qui leur conviendra. Les résidences-services et les services à domicile peuvent coûter cher, et chaque option a ses avantages et ses inconvénients. Les coûts varient selon les services requis et la province. Un fonds d’urgence vous aidera à gérer les imprévus si vous devez prendre un congé sans solde ou diminuer vos heures de travail pour prendre soin d’un parent. Si vous parez maintenant à ces imprévus, vous et vos proches aurez l’esprit tranquille.

4. Prévoyez les dernières volontés

Bon nombre de Canadiens n’ont pas de testament. En cas d’incapacité ou de décès, ils risquent de créer beaucoup de confusion concernant leur patrimoine. En l’absence d’un administrateur de succession ou d’un exécuteur testamentaire, les retards et les dépenses inutiles s’accumuleront. N’oublions pas le risque de confusion ou de mauvaise interprétation des dernières volontés du défunt, parfois source de conflit familial. Une bonne planification permet à vos parents de distribuer leurs actifs à leur guise et de manière ordonnée pour diminuer le plus possible le fardeau fiscal sur les bénéficiaires et les actifs eux-mêmes. Si vos parents ont déjà un testament et une procuration, veillez à garder ces documents à jour, et sachez où ils se trouvent, au cas où vous devriez les récupérer rapidement.

5. Songez à vos propres soins

Il est parfois difficile de penser à vous-même lorsque vous prenez soin d’une autre personne, mais il est essentiel de le faire pour ne pas perdre de vue vos objectifs et les soins dont vous aurez peut-être besoin. Un proche aidant sera mieux en mesure de jouer son rôle si ses propres besoins sont comblés. Prenez le temps d’analyser le revenu que vous avez maintenant et prévoyez avoir plus tard, assurez-vous de mettre assez d’argent de côté pour la retraite et prévoyez un fonds d’urgence dans votre plan financier, non seulement pour les soins dont vous aurez peut-être besoin en vieillissant, mais aussi pour les soins à un être cher.

Nous sommes là pour vous aider à formuler un plan pour votre famille et votre avenir. Vous saurez ainsi quelles mesures prendre pour regarder l’avenir avec tranquillité d’esprit et certitude. Renseignez-vous auprès d’un conseiller de la Banque Scotia.

 

 

1 Enquête sociale générale – Les soins donnés et reçus, Statistique Canada, 2018.
2 There is Money on the Table: Challenges and opportunities of marketing to an older population, Environics Analytics, avril 2019. (En anglais seulement)

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