Un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) est un compte d’épargne enregistré avantageux sur le plan fiscal mis en place par le gouvernement du Canada pour aider la population canadienne à épargner en vue de la retraite.

Voici quelques avantages fiscaux que vous confère votre REER pendant que vous épargnez : 

  • Les cotisations sont déductibles d’impôt. En cotisant à votre REER, vous réduisez votre revenu imposable.

  • L’épargne fructifie à l’abri de l’impôt. Tant que l’argent demeure dans votre REER, la croissance des fonds et l’intérêt accumulé ne sont pas imposés.

  • L’impôt est différé. Vous ne payez pas d’impôt tant que vous n’effectuez pas de retraits de votre REER. L’idée est que, au moment où vous commencerez à retirer de l’argent à votre retraite, votre revenu se trouvera dans une tranche d’imposition inférieure et, par conséquent, vous paierez moins d’impôts.

  • Les fonds peuvent servir à financer vos études ou l’achat de votre première maison. Bien que le REER soit spécifiquement conçu pour épargner en vue de la retraite, vous pouvez utiliser cette épargne à d’autres fins. Grâce au Régime d’accession à la propriété (RAP) et au Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP), vous pouvez emprunter de l’argent de votre REER pour financer vos études ou acheter votre première maison, et ce, sans pénalité fiscale, à condition de respecter le calendrier de remboursement et de remettre l’argent dans votre REER dans un délai de 15 ans.

Le REER constitue un excellent moyen de préparer votre avenir. Assurez-vous d’en tirer le maximum en évitant ces sept erreurs.

1. Retirer trop tôt 

Si possible, essayez de ne faire aucun retrait de votre REER avant la retraite. En retirant des fonds trop tôt, vous perdez non seulement des droits à cotisation, mais aussi la croissance en franchise d’impôt des fonds retirés. De plus, si votre revenu actuel est plus élevé que celui que vous prévoyez toucher à la retraite, vous paierez plus d’impôt si vous effectuez un retrait maintenant.

Lorsque vous faites un retrait de votre REER, les fonds sont assujettis à une retenue d’impôt à la source1. Le gouvernement s’assure ainsi que vous payez immédiatement un certain impôt sur votre retrait. N’oubliez pas que lorsque vous ajouterez le retrait à votre déclaration de revenus, vous pourriez devoir payer plus d’impôt si la retenue d’impôt était insuffisante.

2. Cotiser trop

Il est bon de planifier son avenir, mais le fait de verser des cotisations trop élevées à un REER pourrait vous coûter cher. En effet, vous devrez payer une pénalité de 1 % par mois sur vos cotisations excédentaires si celles-ci dépassent de plus de 2 000 $ votre droit de cotisation REER. Vous pouvez cotiser chaque année un montant correspondant à 18 % de votre revenu de l’année précédente, jusqu’à un maximum de 32 490 $ en 2025, plus les droits de cotisation inutilisés des années précédentes.

Le meilleur moyen d’éviter de payer une pénalité pour des cotisations excédentaires? Suivre attentivement l’évolution de vos droits de cotisation, que vous trouverez facilement dans Mon dossier ARC ou sur votre dernier avis de cotisation.

Astuce

 

Si vous avez atteint votre plafond de cotisation au REER pour l’année et avez encore de l’argent à placer, vous pouvez opter pour un compte d’épargne libre d’impôt (CELI), dont les droits de cotisation cumulatifs s’élèvent à 102 000 $ en 20252.

 

Un conseiller ou une conseillère de la Banque Scotia peut examiner votre situation et vous aider à choisir les options les plus appropriées.

3. Remettre au lendemain 

En matière de REER, le temps est votre meilleur allié. Si vous vous y mettez tôt et faites preuve de constance, vous accumulerez de l’épargne facilement et automatiquement. Des cotisations régulières (hebdomadaires, bihebdomadaires ou mensuelles), grâce aux rendements composés, peuvent vous aider à faire fructifier votre épargne considérablement au fil du temps. Parlez à un conseiller ou une conseillère de la Banque Scotia afin d’établir le prélèvement automatique des cotisations (PAC) qui tient compte de votre situation financière et qui vous aidera à atteindre vos objectifs d’épargne.

Pour avoir une idée plus précise des effets bénéfiques sur votre épargne-retraite lorsque vous commencez à épargner tôt, examinez la mise en situation suivante:

Suzanne et Marc souhaitent prendre leur retraite à 65 ans. Suzanne commence à épargner 100 $ toutes les deux semaines à l’âge de 30 ans. Marc décide d’attendre son 45e anniversaire avant de commencer à épargner, mais sa cotisation sera le double de celle de Suzanne (200 $ aux deux semaines) pour rattraper son retard. 

À 65 ans, Suzanne aura cotisé 91 000 $ à son épargne-retraite en 35 ans, tandis que Marc aura versé 104 000 $ en 20 ans. Toutefois, au moment de prendre sa retraite, Suzanne aura en fait amassé 64 510 $ de plus que Marc, malgré le fait qu’elle ait cotisé 13 000 $ de moins.

Profitant d’une avance de 15 ans et de l’effet des rendements composés, les cotisations de Suzanne (91 000 $) ont fructifié jusqu’à atteindre une valeur de 240 882 $, tandis que les cotisations de Marc (104 000 $) se sont accrues pour s’établir à 176 372 $. 

4. Laisser stagner des fonds

Respecter la date limite de cotisation au REER chaque année est une excellente chose, mais il est encore mieux de ne pas laisser d’argent stagner pendant de longues périodes.

Le fait de conserver une partie de votre épargne à long terme sous forme de liquidités peut en fait réduire le rendement global de votre portefeuille, ce que l’on appelle communément l’«effet de freinage des liquidités».

Les liquidités offrent une certaine stabilité, car leur valeur ne fluctue pas autant que celle d’autres catégories d’actifs. Toutefois, cette valeur n’augmente souvent pas beaucoup au fil du temps, ce qui vous expose au risque d’inflation. Si vous avez déjà ressenti la hausse des prix des biens et des services à la caisse, vous connaissez alors le concept d’inflation. Le risque d’inflation s’accroît avec le temps, à mesure que les coûts augmentent, ce qui signifie qu’il peut avoir des effets encore plus importants sur votre épargne et sur de plus longues périodes. Si vos liquidités ne suivent pas la hausse des prix, vous perdrez du pouvoir d’achat. Cela signifie que les liquidités peuvent avoir un taux de rendement réel négatif après correction pour l’inflation.

Dans la mise en situation ci-dessous, nous présentons les résultats de trois stratégies d’investissement de 10 000 $ sur une période de dix ans : 100 % dans un portefeuille équilibré; 50 % dans un portefeuille équilibré et 50 % dans des liquidités et 100 % dans des liquidités4.

Comme le montre la figure 1, les liquidités peuvent freiner grandement le rendement de votre portefeuille de retraite. Sur de longues périodes, le rendement des liquidités est nettement inférieur, ce qui vous empêchera peut-être d’atteindre vos objectifs. Plus la proportion de liquidités détenues est élevée, plus l’inertie créée peut nuire aux rendements globaux de votre portefeuille.  

Figure 14 :  

5. Négliger les avantages de cotiser à un REER de conjoint

De nombreux couples n’envisagent pas d’ouvrir un REER de conjoint puisqu’ils considèrent que leurs REER personnels répondent déjà à leurs besoins. Or, bien comprendre les avantages du REER de conjoint peut vous aider à déterminer si cette option vous convient.

  • Allègements fiscaux immédiats : Vous pouvez réduire vos revenus imposables de l’année pour chaque dollar cotisé à votre REER personnel ou à un REER de conjoint. Cette solution convient particulièrement aux conjoints touchant un revenu élevé, puisqu’elle leur permet de réduire considérablement leur revenu imposable.
  • Potentielles exemptions fiscales futures : L’objectif à long terme du REER de conjoint est de réduire l’impôt d’un couple à la retraite en transférant une partie du revenu de retraite au conjoint ayant le plus faible revenu.

En ouvrant un compte de REER de conjoint, vous serez en mesure de fractionner le revenu que vous tirerez au moment de puiser dans vos fonds à la retraite. Ce type de REER permet au partenaire touchant un salaire plus élevé de verser ses cotisations dans l’épargne de son conjoint ayant un revenu moins important. Au moment de prendre leur retraite, les revenus touchés par les conjoints peuvent être étroitement alignés, ce qui pourrait contribuer à réduire l’impôt global qu’ils devront payer.

Le REER de conjoint convient particulièrement aux couples dont l’écart entre les revenus à la retraite pourrait être important. D’un point de vue fiscal, il est plus avantageux si les deux partenaires bénéficient de taux d’imposition plus bas plutôt que si les revenus de l’un sont imposés dans une tranche d’imposition plus élevée.

6. Se laisser intimider par le tumulte

Si les fonds de votre REER sont destinés à votre retraite, il y a de fortes chances que vous investissiez à long terme. Selon votre âge, plusieurs décennies vous séparent peut-être de votre retraite. Pendant cette période, la valeur de vos placements peut fluctuer, en particulier si votre portefeuille comprend des fonds communs.

Bien que l’instabilité des marchés puisse être une source d’angoisse, le fait de respecter votre plan en maintenant vos placements et en continuant de faire vos cotisations régulières pendant les périodes de volatilité peut vous aider à rester sur la bonne voie pour atteindre vos objectifs. Maintenir une perspective à long terme et diversifier son approche d’investissement selon sa tolérance au risque et son horizon temporel s’avère souvent la meilleure stratégie.

Faire affaire avec un conseiller ou une conseillère peut vous aider à ignorer les tumultes du marché et à rester sur la bonne voie pour atteindre vos objectifs financiers. En fait, 78 % des Canadiens estiment que leur conseiller les aide à garder le cap sur leurs objectifs5.

7. Oublier de réévaluer son plan

Ouvrir un REER et y cotiser est une excellente initiative, mais il faut aussi en assurer le suivi. Chaque année, vous devriez prendre le temps d’examiner vos objectifs et vos placements de retraite, notamment le revenu annuel qu’il vous faudra pour vivre confortablement, et apporter des ajustements au besoin. Un conseiller ou une conseillère de la Banque Scotia peut établir avec vous un plan financier pour vous aider à préparer votre retraite idéale.

Le moment est-il venu de planifier votre avenir financier? Prenez rendez-vous avec un conseiller ou une conseillère de la Banque Scotia

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